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Accidents fatals : 157 morts sur nos routes en 2017

Accidents fatals

L’année 2016 s’était achevée sur un triste record : 144 personnes avaient été victimes de la route. Ce chiffre était loin d’inciter nos concitoyens à plus de prudence.

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L’année 2017 devait démarrer sur... les chapeaux de roue. Rien que le 1er janvier, deux accidents ont été enregistrés à Highlands et Riambel. Bilan : quatre morts.
L’horrible statistique n’a pas cessé de grimper tout au long de l’année 2017, dépassant les 144 morts de l’année précédente. Du 1er janvier au 29 décembre 2017, la police a dénombré 157 morts dans des accidents de la route.

Les victimes les plus à risques – piétons, cyclistes et motocyclistes –, a suivi la même courbe ascendante. En 2016, 40 piétons avaient perdu la vie. Toutes les campagnes de prévention et de sensibilisation menées au cours de l’année passée n’auront servi à rien. Chaque semaine, le nombre de décès progressait : entre le 1er janvier et le 28 décembre, on déplorait 47 piétons tués.

Du côté des cyclistes, trois victimes de plus ont été enregistrées : 13 en 2017 contre 10 en 2016. Chez les motocyclistes, on déplore 54 tués en 2017 contre 53 en 2016.

En 2017, le mois le plus meurtrier aura été juillet : 19 morts notés, dont celui d’un père et de sa fille. Alim Boodhun, 48 ans, et sa fille Amirah, 16 ans, étaient à motocyclette quand ils ont été percutés par une voiture à Holyrood, Vacoas. Le père a rendu l’âme sur le chemin pour l’hôpital, la fille a poussé son dernier soupir après trois jours passés aux soins intensifs de l’hôpital Victoria, Candos. Novembre aussi a été très meurtrier : en moyenne un mort enregistré tous les deux jours. Les statistiques s’égrènent ainsi : janvier 12 victimes ; février 8 ; mars 14 ; avril 13 ; mai 10 ; juin 12 ; août 11 ; septembre 15 ; octobre 15 ; et au 28 décembre : 11 victimes de la route.


Barlen Moonsamy,auteur du Guide complet du conducteur : « Il faut adopter une nouvelle approche »

Le nombre de victimes d’accidents de la route a atteint 157 au 29 décembre 2017. Quel bilan faites-vous sur la situation et quelles sont les causes ?
La sécurité routière est basée sur trois axes. L’éducation, la prévention et la répression. Ces trois éléments vont de pair. Il faut se demander où cela n’a pas marché. Il faut revoir les compagnes de sensibilisation. On doit informer le public et l’inviter à changer de comportement sur la route. Sur le plan répressif, on insiste que l’auteur risque la prison. On joue sur la peur en expliquant aux conducteurs qu’ils peuvent devenir handicapés après un accident. Il faut revoir ces approche et peut-être opter pour de nouvelles méthodes.

Comment expliquer que les piétons, motocyclistes et cyclistes soient aussi vulnérables ?
C’est une question de mentalité. Certains pensent toujours que les accidents ne sont pas pour eux, mais pour les autres. Une fois que cela nous tombe dessus, c’est trop tard. Beaucoup de piétons et de conducteurs de deux-roues commettent cette erreur. Certains motocyclistes croient que leurs casques peuvent les protéger de la mort : ce qui est faux. Ainsi, porter un casque intégral bon marché ne garantit en rien sa sécurité. Ces usagers le font juste pour ne pas être verbalisés. Or, il vaut mieux payer plus cher et ne pas risquer sa vie. Enfin, beaucoup de jeunes aiment la sensation du risque en zizaguant entre les véhicules, faisant fi des conséquences de leur comportement.

Comment remédier à la situation ?
Il faut revoir ce qui n’a pas marché afin de remédier à la situation. Il faut mettre en place un plan d’action et s’adapter à de nouveaux objectifs et prendre en compte l’aspect politique, économique et social des mesures. Il ne faut pas penser uniquement dans le court terme. Pour être efficace, il faut aussi des plans sur le long terme.


Tous unis par un destin tragique

  • Davy Pooroosotomaren, 57 ans, et sa petite-fille, Yogeshwaree, 4 ans, de Rose-Belle, meurent dans un accident sur la route de Midlands, le 1er janvier 2017.
  • Benjamin Samoisi, 62 ans, et François Le Coquin, 54 ans, deux cousins étaient à bord d’une camionnette quand ils ont fait une sortie de route à Pomponette, toujours le 1er janvier.
    Uzma Soogund, 22 ans, était à motocyclette avec son époux sur la route principale de Rivière-des-Anguilles, quand le hijab de la jeune mariée s’est pris dans la roue arrière. Elle en est morte.
  • Sobha Mudhoo, 65 ans, victime d’un délit de fuite mortel à Goodlands, le 31 janvier.
  • Ahfeez Auhammad, 22 ans, membre de la Special Mobile Force, fait plusieurs tonneaux dans sa Mitsubishi à Quartier-Militaire.
  • Urmila Seeparsad, 37 ans, était à Montagne-Longue quand son véhicule a percuté un rocher. Cette mère de famille est morte sur le coup.
  • Ravi Bucha, 41 ans, conduisait un poids lourd transportant du gravier, le 11 avril, quand il a fait une sortie de route à Sorèze. Ce chauffeur a péri, son assistant a été blessé.
  • Nemkumar Hurkoo, 57 ans, a été fauché par un motocycliste ivre en juin dernier à Congomah. La victime était employée à la National Transport Autority.
  • Elsa Écumoire, 22 ans, devait commencer ses études universitaires. Elle a été fauchée par une voiture à Camp-de-Masque en août dernier.
  • Le 11 septembre, Gian Brunette, 21 ans, a trouvé la mort dans un terrible accident à Pomponette. C’est à bord d’une voiture volée que le drame a eu lieu.
  • Bhavna Janki, 20 ans, préparait ses examens du HSC, quand elle a été tuée dans un accident, à la route Bassin, Quatre-Bornes, le 5 octobre.
  • Le 23 novembre, Lutchmee Reekoye, 62 ans, était en voiture avec son époux à St-Julien, quand une voiture transportant un jeune homme se rendant à ses noces les a percutés. La dame n’a pas survécu.
  • Yanick Armance a péri sous les roues d’un tracteur à Camp-de-Masque-Pavé. Il préparait son mariage.
  • Keshava Appadoo, 27 ans, a été mortellement fauché à Forbach, le 3 décembre. Veer Lutchmun conduisait la voiture qui l’a percuté. Il a été testé positif à l’alcotest.
  • defimoteur

     

 

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