Vijay Raj Woochit, 46 ans, avait eu le pressentiment qu’il allait mourir. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne voulait pas aller travailler mardi, selon sa mère Bijwantee. Il est décédé dans un accident de la route. Il se trouvait sur la moto pilotée par son ami quand ils ont tous deux été percutés par une BMW au by-pass de Triolet.
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Bijwantee, 72 ans, dit regretter d’avoir laissé son fils partir travailler mardi. Elle raconte que Vijay, qui est éboueur, lui avait dit qu’il ne voulait pas y aller car il sentait qu’il allait mourir. Rencontrée à son domicile à D’Epinay en compagnie de ses proches, elle confie que sa vie n’a plus de sens. « Mardi matin, mon fils m’a dit qu’il ne voulait pas aller travailler car il sentait qu’il allait mourir. Je pense qu’il a eu ce pressentiment dès qu’il s’est réveillé. Mo finn dir li pa bon koz koumsa kouma li fek leve. Si mo ti kone ki mo garson pou al perdi lavi, mo pa ti pou les li al travay », pleure Bijwantee.
Elle explique que l’ami de son fils est venu chez lui. « Il a convaincu mon fils d’aller au travail. Il a pris son bain. Je lui ai préparé son petit-déjeuner et il a mangé. Il m’a dit qu’il allait retourner vers midi… Mon cœur de mère saigne », ajoute Bijwantee.
Vijay Raj Woochit avait quitté son domicile à D’Epinay vers 7 heures pour se rendre au travail à Solitude. Le quadragénaire était le passager en croupe de la moto pilotée par son ami Netie C. (40 ans) qui habite lui aussi à D’Epinay. Lorsqu’ils sont arrivés au by-pass de Triolet, la moto a été percutée par une BMW conduite par un Français de 30 ans.
Netie a été conduit à l’hôpital SSRN de Pamplemousses où il est admis. Il a été testé négatif à l’alcootest. Son état de santé est jugé stable. Vijay Raj Woochit est, lui, mort sur le coup. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a conclu qu’il est décédé de ses multiples blessures. Les funérailles de Vijay Raj Woochit ont eu lieu mardi à 15 heures. L’enquête est supervisée par le chef inspecteur Cooroopdass et l’assistant surintendant Poinoosamy.
Quant à Jérémie S., le chauffeur de la BMW, il a été conduit au poste de police de Triolet où il a subi un alcootest qui s’est révélé négatif. Ce pilote d’hélicoptère habitant Balaclava a expliqué aux enquêteurs que lorsque l’accident s’est produit, le motocycliste a subitement démarré sa moto devant sa voiture. Après son interrogatoire, Jérémie S. a comparu devant le tribunal de Pamplemousses. Une accusation provisoire d’homicide involontaire a été retenue contre lui. Le Français a été remis en liberté après avoir fourni une caution de Rs 20 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 30 000.
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