Accident tragique à Phœnix : Jessen Sewnayack meurt en laissant planer le mystère

La disparition d’un être cher entraîne toujours, dans son sillage, son lot de souffrances. Dans le cas de Jessen Sewnayack, ce vigile de 29 ans a été tué dans un accident sur l’autoroute à Phœnix. Il laisse derrière lui Nirmala, son épouse âgée de 33 ans, et deux enfants âgés de 11 ans et sept mois respectivement. Et aussi une question qui reste sans réponse : que faisait-il loin de son travail sur l’autoroute, alors qu’il aurait dû, à l’heure de l’accident, se trouver à son travail ?

Nirmala, que nous avons rencontrée, est inconsolable. Elle-même et son mari caressaient des projets d’avenir. Dans l’immédiat, il s’agissait de célébrer le premier anniversaire de leur nouveau-né dans cinq mois. « Jessen est parti trop tôt », dit-elle. « Il ne sera pas là pour voir notre enfant souffler sa première bougie. Mes enfants ne connaîtront jamais l’amour paternel. C’est un véritable calvaire que je suis en train de vivre. » Cependant, la jeune femme a décidé de surmonter l’épreuve. « Bien que bouleversée, je dois me montrer forte devant mes enfants. Mon petit de 9 ans ne cesse de chercher son père », murmure Nirmala dans un sanglot.

La cousine de la victime raconte, elle, que Jessen était un bon père. « Il passait le plus clair de son temps avec sa famille. Ses deux enfants représentaient tout son univers. » à la douleur causée par la disparition de Jessen s’ajoute un mystère.

« Il aurait beaucoup souffert »

Nirmala ne s’explique pas, en effet, comment son mari a pu se faire tuer dans un accident sur l’autoroute à Phœnix : « Mo pa kone ki Jessen ti pe fer lor lotorout ? Si li ti res dan so travay, kitfwa li ti pou ankor parmi nou. Je me pose plusieurs questions qui restent sans réponses. Ma vie a basculé en une fraction de seconde, quand j’ai appris que mon mari était décédé. Je pense que Jessen a beaucoup souffert avant de mourir, car selon le chauffeur qui l’a percuté, deux autres voitures lui sont passées dessus. Je n’aurais jamais pensé qu’il allait perdre la vie de cette façon. Ma vie n’a plus aucun sens sans Jessen. » 

Pour cette mère de famille, son époux était un bosseur. « Jessen avait le cœur sur la main. Lui et moi avions des projets pour nos enfants, mais il m’a laissée toute seule pour les accomplir. Il était toujours à mes côtés et il avait beaucoup contribué pour notre famille. Je travaille dans un hôtel pour l’aider. Et sans Jessen, je me sens comme une handicapée, même si je ressens toujours sa présence. »

Le chauffeur qui a percuté Jessen Sewnayack est provisoirement inculpé d’homicide involontaire. Il a bénéficié de la liberté conditionnelle. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il n’avait pas vu le piéton et qu’après le premier choc, deux ou trois voitures lui sont passés dessus.

Le chauffeur a retenu les services de l’avocat Rouben Mooroongapillay. L’autopsie pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès à un choc dû à ses multiples blessures. L’enquête policière se poursuit.