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Accident sur l’autoroute à Pailles : Anwar Noormahomed emporté par les eaux

Sa mère lui avait demandé de ne pas retourner sur sa motocylette.

Anwar Rehaz Noormahomed, un gardien de sécurité de 53 ans chez Brinks, a été emporté par les eaux lundi sur l’autoroute à Pailles, alors qu’il tentait de rentrer chez lui sur sa moto.

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Alors que l’île Maurice était en alerte cyclonique de classe II le lundi 15 janvier 2024, une tragédie a frappé la région de Pailles. Le corps sans vie d’Anwar Rehaz Noormahomed, un gardien de sécurité de 53 ans chez Brinks, a été découvert près de l’autoroute M1, Les Guibies, Pailles, en direction du Sud. L’accident a été signalé à la police de Pailles et fait actuellement l’objet d’une enquête.

Selon les informations fournies par les autorités, le corps de M. Noormahomed a été retrouvé aux alentours de 12h15 à côté de sa moto. Les secouristes de l’ambulance du ministère de la Santé et du bien-être sont intervenus rapidement pour transporter la victime au Victoria Hospital. Malheureusement, malgré les efforts déployés, Noormahomed est déclaré mort à l’hôpital. Selon le rapport de l’autopsie pratiquée mardi à la morgue de l’hôpital de Candos, le médecin légiste a attribué la cause du décès de la victime à une hémorragie intracrânienne.

Une enquête, placée sous la direction du CI Sungur et supervisée par le SP Kishtoo, est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. Selon les premières informations recueillies, le fort courant d’eau sur la route aurait contribué à l’accident tragique. 

La mère : « Li dir mwa pa gagn traka mama, mo pe vini la »

Dans la paisible avenue Agnis, à Morcellement Le Soleil, Les Guibies, à Pailles, règne la consternation chez la famille d’Anwar Noormahomed, un homme respecté dans la région. Les proches et les amis de la victime sont profondément attristés par cet événement tragique. « Nounn perdi enn bon dimounn », dit un proche de la famille.

Anwar a toujours été un homme débrouillard. Selon ses proches, depuis plusieurs années, il exerçait comme agent de sécurité. Le jour où il ne travaillait pas, comme le lundi 15 janvier, il partait tôt le matin au Food Court de Plaine Verte pour aider son ami à préparer des «gâteaux piments». C’était une personne qui gagnait sa vie honnêtement. 

Mardi était également un jour particulier, marquant l’anniversaire de Mansoor, le père d’Anwar, qui a célébré ses 86 ans. Anwar, l’aîné d’une fratrie de sept enfants, dont quatre frères et trois sœurs, était un célibataire. Anwar résidait chez ses parents, apportant un soutien indispensable à la famille. Homme profondément pieux, il ne manquait jamais une occasion d’accomplir ses cinq prières quotidiennes.

Kayloon, la mère d’Anwar âgée de 76 ans, raconte que la dernière fois qu’elle a entendu la voix de son fils Anwar, c’était le lundi 15 janvier, peu après 11 heures. « Monn telefonn li dir li ena la pli kot li ete. Li dir mwa li pe al pran so sak dan travay apre li pou vini. Monn dir li pa vinn lor motosiklett tro danzere. Li dir mwa non mama pa gagn traka, mo pou resi vini. Mo pou amenn dipin pou twa », relate-t-elle. Le drame s’est produit peu de temps après cet échange téléphonique. 

Une lutte désespérée contre les eaux déchaînées

Alors que l’attention de tous est concentrée sur la capitale, où la montée des eaux piège plusieurs automobilistes qui se battent pour sauver leur vie, personne ne se doute que plus loin, près du pont de Camp Chapelon, le destin a décidé autrement pour Anwar, qui n’atteindra jamais sa maison comme prévu, située à environ 500 mètres plus loin.

Pris au piège, il tente de piloter sa moto contre le courant d’eau qui submerge l’autoroute. Tandis que des badauds sur le pont remarquent Anwar en difficulté, au même moment, il est emporté par l’eau et se retrouve avec le pied coincé sous un autobus. Parmi les membres du public, l’un connaît bien Anwar et informe ses proches.

Sulfaan, 22 ans, le neveu d’Anwar, se précipite sur les lieux avec d’autres proches.

« J’ai vu mon oncle en difficulté, nous sommes allés vers lui. Il m’a dit, ‘Sov-mo lavi’. Nous avons tout essayé. Son pied était coincé sous le bus, et la pression de l’eau était très forte, il risquait de s’étouffer. J’ai essayé d’empêcher l’eau d’atteindre son visage », raconte Sulfaan.

Malgré tous les efforts déployés, sans l’assistance des policiers qui n’étaient pas encore présents sur les lieux, malheureusement, à un moment donné, l’eau a emporté Anwar, dont le corps a été retrouvé environ 200 mètres plus loin, inconscient. 

Les funérailles de la victime ont eu lieu le mardi 16 janvier 2023 à 16h30, au cimetière de Pailles.

 

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