Il a son permis. Sohail Sesungkur, le fils du ministre de la Bonne gouvernance, impliqué dans un accident de la route dans la soirée de samedi dernier, a obtenu son permis de conduire deux mois à peine après avoir atteint sa majorité.
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Il a soufflé ses 18 bougies le 21 décembre 2016 et c’est le 22 février 2017, soit 63 jours plus tard, qu’il a obtenu le précieux sésame.
Le jeune homme détient un learner pour piloter une moto depuis le 19 février 2016 et personne aux Casernes centrales n’arrive à comprendre comment il a fait pour décrocher son permis de conduire à peine deux mois après ses 18 ans.
Tout jeune qui atteint sa majorité doit attendre au moins une semaine pour avoir sa carte d’identité, laquelle est nécessaire pour convertir son learner moto en learner automobile.
La deuxième procédure prend au moins trois semaines et l’examen de conduite n’est offert qu’après un minimum de quatre mois. Au pire, il faut patienter au moins cinq mois.
« Mes élèves qui ont fait une demande pour ces examens en décembre ont rendez-vous à la fin de mai », s’étonne Manoj Rajcoomar, secrétaire de la Driving School and Instructors Federation.
Il s’interroge sur les compétences de Sohail Sesungkur en tant que conducteur, car il est entré en collision avec l’arrière du taxi de Mohammad Yaseer Kardaree alors qu’il était au volant de la puissante BMW Série 5 de la Corporate Financial Services dont ses parents sont les actionnaires. Le jeune homme revenait d’un fancy-fair au Collège du St-Esprit, à Quatre-Bornes. Cet accident s’est soldé sur une accusation mutuelle d’agression.
Interrogé sur le court laps de temps mis par Sohail Sesungkur pour obtenir son permis, son avocat, Siddhartha Hawoldar, fait ressortir qu’il « laisse le soin à la police d’enquêter si c’est un aspect intéressant du dossier. »
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