Il a été jugé coupable d’avoir percuté un motocycliste alors qu’il conduisait sous l’emprise de l’alcool. Le Dr Sandeep Prayag a écopé d’une amende de Rs 50 000 et a vu son permis de conduire être disqualifié pour trois ans. L’accident s’était produit le 12 janvier 2014 à Lower Vale. Poobarlen Pakireepillay, 24 ans, avait été tué sur le coup.
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Le Dr Sandeep Prayag, âgé de 38 ans et domicilié à Rivière-du-Rempart, était poursuivi devant la cour intermédiaire pour « causing death by careless driving when under influence of intoxicating drink ». Il avait plaidé non coupable et était défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel, assisté de Me Ludovic Balancy. La poursuite était représentée par Me Rubesh Dawoodarry, State Counsel.
Selon l’acte d’accusation, l’accident avait eu lieu, le 12 janvier 2014 à Lower Vale. Poobarlen Pakireepillay, un habitant de Mapou de 24 ans, était à moto et roulait en direction de Port-Louis quand la voiture du médecin l’a percuté de l’arrière. Il avait été retrouvé inconscient sur l’asphalte et portait des blessures sur tout le corps. Quant à la moto, elle était en flammes et se trouvait à quelques mètres de l’impact de l’accident.
Par ailleurs, un alcootest effectué sur le médecin avait révélé un taux élevé d’alcoolémie dans le sang, soit 105 milligrammes d’alcool pour 100 millilitres de sang. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane avait attribué la cause du décès à un « shock due to multiple injuries ».
Le verdict a été prononcé par le Deputy Master and Registrar (DMR), Raj Seebaluck. Il a infligé une amende maximale de Rs 50 000 au Dr Sandeep Prayag. Il a également ordonné à ce que le permis de conduire du médecin soit disqualifié pour trois ans. Il aura aussi à effectuer des sessions de réhabilitation avant de reprendre le volant.
Le DMR dit avoir pris en considération les dires du médecin au cours des plaidoiries avant l’énoncé de la sentence. Le Dr Prayag avait déclaré qu’il est un médecin exerçant dans le domaine public, qu’il est marié et père de trois enfants et qu’il est le seul gagne-pain de la famille. Il avait également souligné qu’il est très engagé dans le social et exprimé ses regrets et sa tristesse pour cet accident et le décès du motocycliste qu’il n’avait nullement l’intention de provoquer. Il avait aussi soutenu que cette affaire aura un impact sur sa carrière. La cour a également considéré le rapport social soumis à l’égard du médecin.
« Avyon pe dekole »
Dans son jugement, le DMR dit avoir pris en compte le témoignage des policiers et celui d’un témoin oculaire. Ce dernier était à moto la nuit fatidique. Il roulait derrière son ami, Poobarlen Pakireepillay. Le témoin avait fait état, sous serment, de la vitesse à laquelle l’accusé conduisait. « Sa vites linn pass ar mwa kouma dir enn avyon pe dekole… Kan linn pass ar mwa sa vites la, monn kone mo kamwad pe ale ».
Suite au témoignage des policiers mandés sur le lieu de l’accident, la cour a pris note de la violence de l’impact. D’autre part, la cour est revenue sur le témoignage d’un sergent, un des premiers à être arrivé sur le lieu. Il avait déclaré avoir remarqué qu’une foule s’était amassée. Le sergent avait aussi déclaré avoir vu une voiture, mais aucune trace du chauffeur. C’est après qu’un haut gradé est venu lui dire que le chauffeur de la voiture se trouvait à la clinique de Grand-Baie.
En raison du casier judiciaire vierge du médecin, le DMR a conclu qu’une amende était justifiée dans son cas.
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