39 morts sur nos routes pour 35 accidents mortels. Les chiffres sont inquiétants. La dernière victime en date est Sewraz Ujoodha, 57 ans, habitant Bonne-Terre, Vacoas. Il était à motocyclette, lundi soir, quand il a été percuté par un tout-terrain venant en sens inverse, en face du poste de police de Quatre-Bornes.
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C’est peu avant minuit que le drame s’est joué. Sewraz Ujoodha était seul sur sa Mondiale. Il venait de Saint-Jean pour rentrer chez lui. Un tout-terrain conduit par un habitant de La Rosa, âgé de 33 ans, se dirigeait dans la direction opposée. À la jonction de la route St Jean et de la rue Tristan d’Avice, ils sont entrés en collision. Le motocycliste a été violemment projeté au sol.
Des policiers de Quatre-Bornes, alertés par le bruit de l’impact, sont immédiatement intervenus. Le Service d’aide médical d’urgence (Samu), mandé sur place, devait constater que le motocycliste avait déjà rendu l’âme. Le chauffeur du tout-terrain a refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie. Il a préféré que l’on fasse un prélèvement de son sang. Il a ensuite été placé en état d’arrestation. L’autopsie de la victime a eu lieu mardi. Le rapport a révélé que le motocycliste a succombé à de multiples blessures. Le conducteur a comparu en cour de Rose-Hill, mardi, sous une charge provisoire d’homicide involontaire.
C’est vers 1 heure mardi que les proches de la victime ont été prévenus du drame. Sewraz Ujoodha était peintre de profession. Il effectuait également d’autres petits boulots. Bricoleur à ses heures perdues, il réparait des ordinateurs. Il était célibataire et vivait avec sa mère de 88 ans. Il lui arrivait de sortir le soir. « Li abitie al get bann klian », explique un de ses proches. Mais en sortant de chez lui lundi, il n’avait rien dit à personne.
« Li ti byen debrouyar », explique son frère Kumar. Leur mère vit au rez-de-chaussée alors que Sewraz vivait à l’étage. « Li mem ti pe get mama. Li fer tou pou li », regrette Kumar.
Le jour du drame, le motocycliste était parti de chez lui, vers 18 heures, pour se rendre chez un pasteur. « Le pasteur nous a dit qu’il était venu effectuer une retouche de peinture, puis il est reparti », nous précise un autre proche. Ils ne l’ont alors plus revu jusqu’à l’annonce de cette tragique nouvelle.
« Nous hésitions à annoncer la triste nouvelle à notre mère à cause de son état de santé. Ce n’est qu’une heure avant les funérailles, que nous l’avons prévenue. Sewraz n’est plus là, mais nous allons continuer à nous occuper de notre mère », affirme Kumar.
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