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Accident meurtrier à La Tour Koenig : deux amies tuées lors d’une violente sortie de route

Jordan Wendy Paltoo a perdu le contrôle de son véhicule de la marque Hyundai. L’accident a eu lieu dans la soirée de samedi. Arabelle Ketty Perrine était en compagnie de son bébé, qui a été blessé, lors de l’accident. Estelle Paul comme son amie étaient assises sur le siège arrière.
  • Trois blessés, dont un nourrisson d’un an 

Un grave accident de la route s’est produit dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars. Bilan : deux jeunes femmes, âgées de 19 et 25 ans, tuées, et trois blessés, dont un nourrisson. Cette tragédie est survenue après une violente sortie de route. En revenant de Flic-en-Flac, en vue de rallier Pointe-aux-Sables, Jordan Wendy Paltoo, âgé de 32 ans, gérant de salon de coiffure, a perdu le contrôle de son véhicule de la marque Hyundai.

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Le tout-terrain a, dans sa folle course, dérapé avant de percuter de plein fouet un pylône électrique dans la zone industrielle de La Tour Koenig, provoquant la mort subite de deux occupantes, Marie Arabelle Ketty Perrine, 25 ans, concubine du conducteur, et Estelle Paul, 19 ans. Ces deux femmes étaient assises sur le siège arrière. Le nourrisson d’Arabelle Perrine, de sexe masculin, âgé d’un an, a lui été blessé. Il est actuellement admis à l’hôpital Dr A G Jeetoo, Port-Louis. L’état de santé du bébé est jugé stable à dimanche soir. Le conducteur Jordan Wendy Paltoo et son ami Pascal D’Eau, 23 ans, également blessés, sont toujours admis à l’hôpital.

Les causes exactes de cette violente sortie de route demeurent inconnues. La police de La Tour Koenig, dirigée par le surintendant Seebaluck, a initié une enquête. Sur les lieux de l’accident dans la zone industrielle, les traces de pneus et de freinage témoignent de la violence de l’impact où le tout-terrain a heurté ce pylône avant d’atterrir dans un terrain boisé. Une fois remis de leurs blessures, le conducteur Jordan Paltoo et l’occupant Pascal D’Eau devront expliquer les tragiques circonstances de ce drame.

Edley Perrin : « Enn sel tifi mo ena »

edleyLes proches des deux jeunes femmes sont dévastés par cette tragédie. Direction Pointe-aux-Sables. Edley Perrine, 48 ans, peine à accepter ce terrible sort qui s’est abattu sur sa famille. Dimanche matin, alors qu’il était en route pour l’église Immaculée Conception, Edley s’affairait à envoyer des textos à sa fille unique Arabelle dans le cadre de la célébration de Pâques. « Enn 100 met avek legliz Imakile ki mo madam gagn enn kol pou dir pass mesaz ar mwa. Kan mo ariv lopital bann polisie dir mwa mo tifi inn desede », témoigne Edley, encore sous le choc, au Défi Quotidien. « Monn abatt, mo ena enn sel tifi, nou ti bien an akor, li ti kontan kan mo telefonn li de tan an tan. Li pa ti kasiet mwa nanien. Zame nou pa gagn diskision », relate le père de la défunte Arabelle. Pour lui, la fête de Pâques sera désormais synonyme de tristesse. 


Selby, mère d’Estelle Paul : « So gran-mer osi ti mor zour Pak »

paulPlusieurs kilomètres plus loin, dans le Sud de l’île, à Ville Noire, Mahébourg, où vivait Estelle Paul, ses proches, dont sa mère, sont meurtris. En ce jour de fête, la joie a laissé place à la désolation. Une salle verte est érigée, des chaises en bordure de route accueillent des riverains venus rendre hommage à la défunte Estelle, qui a fêté ses 19 ans le 10 mars dernier. De

puis vendredi dernier, elle s’était rendue chez son petit copain Pascal D’Eau à Pointe-aux-Sables. Samedi, elle avait téléphoné à sa mère Selby pour l’informer de son intention de rentrer à la maison en vue de se rendre au cimetière dimanche pour se recueillir sur la tombe de sa grand-mère maternelle. « Estelle dir mwa linn rev gran-mer kinn dir li ki li pa pe vinn get li ditou simetier, ek ki so gran-mer ti mor enn zour Pak set an de sela. Lerla linn dir li pou vini dimans », pleure sa mère.

Estelle ti bien get so ti ser

Pour elle, point de doute. Sa fille Estelle a été rappelée au ciel par sa grand-mère. « So gran-mer inn pran li inn ale, parski li osi ti mor enn zour Pak ». La défunte victime était très appréciée dans le village. Elle rêvait de devenir esthéticienne. Le départ subit d’Estelle laissera un grand vide dans la vie de sa mère, accablée : « Li ti mo lamin drwat. Li ti bien get so ti ser ». 

Les funérailles des deux victimes sont prévues pour ce lundi 1er avril.

 

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