Accident fatal à Bell-Village : le chauffeur avait un taux d’alcoolémie six fois supérieur à la limite

Zubair Meeajan, un habitant de Rose-Belle 21 ans, a été fauché par une voiture à Bell-Village, Port-Louis, le lundi 4 juin 2018, alors qu’il traversait. Le chauffeur, Désiré Kevin Ithier, avait pris la fuite mais il a été rattrapé par la police des Line Barracks après plus d’une heure. Il a subi un alcotest qui s’est révélé positif. Il avait 138 microgrammes d’alcool pour 100 ml d’air expiré, soit six fois le seuil autorisé (23 microgrammes).

Désiré Kevin Ithier a été placé en détention. Cet habitant de Petite-Rivière devra donner sa version des faits à la police dès qu’il sera sobre. Il comparaîtra devant le tribunal de Port-Louis ce mardi 5 juin pour son inculpation.

Le cadavre de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, à Port-Louis. L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal , et le Dr Prem Chamane, a conclu que le jeune homme est décédé des suites de ses multiples blessures. Les funérailles ont eu lieu lundi soir.

Le jeune homme s’était rendu à Bell-Village, accompagné de deux proches, pour acheter des équipements pour la pâtisserie qu’il comptait ouvrir après l’Eid ul-Fitr. Ce drame plonge la famille Meeajan dans une profonde tristesse en plein mois du ramadan.

Lundi soir, plusieurs proches ont fait le déplacement pour rendre un dernier hommage à Zubair Meeajan. Le jeune homme laisse derrière lui ses parents et son frère de 16 ans. Hassan, 49 ans, le père, est inconsolable. « Je sais que mon fils est au paradis. Si Dieu a décidé de le prendre, je respecte sa volonté. Mais en tant que père, c’est difficile pour moi. Zubair avait déja acheté ses vêtements pour la fête Eid et il attendait avec impatience les célébrations. Il aimait prier. Dieu a toujours tenu une place importante dans sa vie. Mon fils devait célébrer ses 22 ans le 2 août », raconte Hassan.

Il explique que Zubair devait se marier l’année prochaine. « Mon fils s’est fiancé le 19 novembre dernier. Il devait se marier l’année prochaine. On avait déjà fixé la date et réservé la salle. Zubair était prêt pour ce mariage. C’est la raison pour laquelle il voulait ouvrir sa pâtisserie après l’Eid », dit Hassan.

Parwez, beau-père du jeune homme, est bouleversé. « Nous sommes tous choqués par ce drame. Zubair ti mo pratan zann. Li ti kouma dir mo garson mem. Il était un homme très obéissant. Il était toujours prêt à aider ceux qui étaient dans la détresse. Il était responsable. Perdre un être cher en plein mois du ramadan est difficile. Ma fille est en larmes mais on tente de la consoler. »