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Accident fatal à 14 ans : neuf ans après, les parents toujours à la recherche de la vérité

accident Un témoin a pu prendre des photos de l'accident.
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Les années passent mais pas la douleur ! Chez la famille Lee Chang, rien ne va plus depuis que son benjamin, Wedley, est mort dans un accident de la route à l’âge de 14 ans. Ses parents veulent connaître les circonstances exactes de son décès. Ils attendent depuis neuf ans…

Au domicile de la famille Lee Chang à Rose-Hill où elle est retournée récemment, la tristesse est palpable partout. Lindsay et sa femme vivent seuls. Ils essaient tant bien que mal de survivre, si on peut dire… « Notre fille aînée est partie peu après la mort de son frère », confie tristement Lindsay. Nous la comprenons.

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Les parents de Wedley n'arrivent pas à faire le deuil.

Le malheur les frappe, il y a neuf ans. Plus précisément le 8 décembre 2009. Leur fils Wedley, qui est en vacances, fait du vélo avec ses camarades. Un de ses loisirs préférés. « Ils avaient l’habitude de pédaler dans les environs, explique la maman, mais ce jour-là, ils sont allés un peu plus loin pour acheter à manger. » Les deux parents sont au travail lorsqu’ils apprennent que leur fils de 14 ans a eu un accident impliquant un camion.

Lindsay se souvient : « Ma fille m’a appelé pour me dire que son frère avait eu un accident et que je devais me rendre à l’hôpital. Dès que j’y suis arrivé, un policier s’est approché de moi pour me présenter ses sympathies. » C’est le choc ! « J’ai senti que ma tête allait exploser, j’ai senti une douleur insoutenable dans tout le corps, j’avais des difficultés à respirer, ajoute-t-il péniblement. Un autre policier m’a dit ‘ou garson ki an tor’. J’étais furieux. Non seulement je n’avais pas besoin d’entendre cela à ce moment-là, mais je me demandais comment est-ce qu’il pouvait déjà affirmer que mon fils était responsable de cet accident sans même qu’il y ait eu une enquête ? C’est à partir de là que j’ai décidé de me battre pour connaître la vérité. »

Selon les témoins, l’accident aurait eu lieu dans l’après-midi. « Les trois garçons étaient à bicyclette et mon fils avait déjà emprunté la rue Père Laval quand un camion a doublé une voiture. Le camion l’a frôlé et son guidon s’est retrouvé sous la roue du camion. Il a ensuite été projeté au sol quelques mètres plus loin. Son ami était avec lui et il a tout vu. Une personne, qui habite non loin et qui a pris des photos, veut témoigner. »

« On a besoin de savoir »

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Wedley est décédé à l'âge
de 14 ans.

Depuis ce jour, Lindsay et sa femme n’ont pas baissé les bras. « Cependant, on se sent abandonné. Personne n’arrive à nous dire où en est cette affaire. On ne cesse de faire des va-et-vient à la police et en cour, on veut comprendre, on a besoin de savoir. C’est dur de se réveiller tous les jours, de se dire qu’on a perdu un enfant pour qui nous avions des rêves et des projets et ne pas pouvoir jusqu’aujourd’hui savoir ce qui s’est réellement passé. Notre fils est mort et c’est trop facile de lui mettre tout sur le dos, car il n’est plus là pour se défendre, pour dire ce qui est arrivé. Il y a beaucoup de zones d’ombre et ce n’est pas normal. Le chauffeur a, lui, dit que mon fils est sorti subitement de la rue et qu’il n’a rien pu faire pour éviter l’accident. »

Wedley est mort et les proches de ses parents estiment que ces derniers sont morts avec lui... Sur leur visage, il n’y a plus de sourire, ils ne participent plus aux fêtes, ils ne célèbrent aucun anniversaire, disent-ils. « Nous avions dû déménager après l’accident, car c’était trop dur de voir sa chambre et ses affaires et de nous dire qu’on ne le reverrait plus. Nous avons perdu notre fils, nous avons tout perdu. Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’on ne se demande à qui il ressemblerait aujourd’hui ou quel métier il ferait. On n’arrive pas à faire le deuil. On ne vit plus. On ne cesse de se rappeler tout ce que nous faisions ensemble auparavant. Nous aimions aller à la pêche. La veille de son décès, il voulait manger une glace et nous avons fait le tour de la ville pour lui en trouver une. À chaque réveillon, à l’heure des pétards, nous nous enfermons dans la maison, tristes et en pleurs, car auparavant c’était une coutume d’attacher des pétards pour que mon fils les fasse éclater. Aujourd’hui, je ne peux plus entendre les pétards. Malheureusement, rien ne sera plus comme avant… »

Pour eux, le combat ne s’arrêtera jamais. « On va devoir vivre avec cette souffrance jusqu’à la fin de nos jours, mais on n’a pas l’intention de mourir sans savoir ce qui s’est réellement passé. »

 

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