Nivayen Kooroosamy a perdu la vie alors qu’il travaillait sur un chantier. Les pompiers ont oeuvré pendant plusieurs heures pour enlever son corps. Une enquête policière a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident.
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Un tragique accident du travail mortel s’est produit, hier, samedi 20 mai, sur un chantier de construction, non loin du centre commercial de Tribeca, à Ébène. Nivayen Kooroosamy, 28 ans, s’est retrouvé coincé entre les lames du silo d’une bétonnière. Les autorités ont été alertées vers 11 heures et les pompiers de Quatre-Bornes et Coromandel sont rapidement intervenus sur les lieux du drame.
Une fois sur place, les policiers ont entrepris de détacher le corps de la victime, sectionné par les lames du silo de la bétonnière, mais la tâche s’est avérée complexe. Il a fallu plus de trois heures pour extraire le corps de Nivayen Kooroosamy du silo.
« Nous avons veillé à isoler toutes les connexions électriques avant de commencer l’opération. Les pompiers ont ensuite sécurisé les lames en les attachant avec des cordes solides pour les immobiliser. Nous avons bénéficié de l’aide des employés présents sur le chantier. Étant donné que les lames étaient épaisses et en acier, il a fallu du temps pour les découper et retirer le corps du jeune homme », témoigne Soobash Lallbeeharry, Divisional Fire Officer de la MFRS.
Une fois le corps de la victime libéré des lames, le médecin du Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) n’a pu que constater son décès. La dépouille a ensuite été transportée à l’hôpital Victoria à Candos. L’autopsie, réalisée par le médecin légiste en chef de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a conclu que le décès était dû à des blessures à la poitrine.
La police a ouvert une enquête. Le responsable du chantier sera prochainement interrogé par les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Rose-Hill. Les autorités cherchent à obtenir des informations sur l’identité de l’opérateur de la bétonnière ainsi que sur les circonstances entourant le drame.
Son oncle : « Letan li pe kas sa beton-la, masinn inn redemare »
Du côté de la famille de la victime, à Cluny, c’est le choc. Les proches du jeune homme, décrit comme intègre, bon et travailleur, peinent encore à accepter sa fin tragique, notamment son oncle Soodassen Kooroosamy.
Son neveu, confie-t-il, travaillait dans le secteur de la construction depuis huit ans. « Le fonctionnement de la machine est tel que lors du processus de mélange du béton, une partie du ciment demeure dans le silo. Après environ une heure, le béton durcit. C’est à ce moment-là que Nivayen intervenait pour casser le béton durci dans le silo afin qu’il n’interfère pas avec les prochains mélanges. Letan li pe kas sa beton-la, masinn la inn redemare. Be sa lam-la kinn kwins li ek inn pik li », relate-t-il.
Il se pose de nombreuses questions sur l’accident dont a été victime son neveu. « Je ne sais pas s’il était l’opérateur de la machine ni qui occupait ce rôle au moment des faits. De même, je ne sais pas qui a donné l’ordre à mon neveu d’entrer dans le silo de la bétonnière », ajoute-t-il.
La mort de Nivayen Kooroosamy constitue le deuxième drame qui frappe la famille. Il y a 15 mois, le père du jeune homme est décédé. « Ses parents se sont séparés il y a longtemps. C’est ma mère, sa grand-mère paternelle, qui a pris la responsabilité de s’occuper de lui à partir de l’âge de 11 ans. J’ai pu le voir grandir devant mes yeux. En dehors de son travail et de sa famille, il nourrissait de grandes ambitions. D’ailleurs, il avait acheté un terrain et prévoyait de commencer la construction de sa maison », confie l’oncle.
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