Accident de travail : pas de pension d’invalidité malgré deux jambes brisées

France Hedley Jonson, 39 ans, habitant Plaine-des-Papayes et père de trois enfants âgés de 12, 11 et 6 ans, travaillait comme chauffeur pour une firme renommée. En mai 2017, il est victime d’un accident de travail, quand des planches lui fracassent les jambes. Selon une instance, il n’est pas éligible à une pension. Ce qu’il conteste.

Aujourd’hui encore, il souffre des séquelles qu’il gardera probablement pour le reste de sa vie. Il boîte et devra toujours avoir des boulons et des vis dans sa jambe gauche. De plus, il ne pourra plus conduire un poids lourd (bus ou camion). 

Après l’accident, France Hedley Jonson est resté alité pendant six mois. Ne pouvant absolument rien faire par lui-même, c’est sa compagne qui s’occupe de lui. Mais souvent absente pour des raisons évidentes, elle a failli elle-même perdre son emploi après trois avertissements. 

Sérieusement handicapé, France Hedley Jonson a fait une demande pour une pension d’invalidité. Sa demande a été recommandée trois mois après sa blessure. Cependant, il n’a jamais obtenu cette pension qu’il aurait dû toucher pendant une année. À la Sécurité sociale, l’assistant-commissaire, Dharma Ramjunum, au courant du cas, a déclaré qu’il y a deux groupes qui ont examiné la demande du blessé. Le premier, l’Injury Board a recommandé la pension d’invalidité. Celle-ci a été ensuite examinée par le Tribunal Board qui a, lui, estimé que le blessé ne souffre pas d’un handicap à hauteur de 60 % et n’est donc pas éligible pour la pension. 

Une décision vivement contestée par France Hedley Jonson. D’autant qu’il affirme que personne ne veut l’embaucher comme chauffeur à cause de la capacité réduite de ses jambes. L’assistant-commissaire lui a recommandé de porter l’affaire en Cour suprême.