Accident de la route : une loi pour détecter la conduite sous l’influence de drogues

Plusieurs cas d’accidents fatals étaient dus à la prise de drogue. C’est ce qu’a révélé le chef inspecteur Mohit Rama de la Traffic Branch. Il a annoncé qu’une loi serait adoptée pour détecter si un automobiliste impliqué dans un accident est sous l’influence d’une drogue ou non.

La police ne dispose pas d’un appareil pour détecter si une personne est sous l’influence d’une drogue, comme cela se fait pour les tests d’alcoolémie. Le ministère des Infrastructures publiques et la police travaillent sur l’ébauche d’une loi pour autoriser cette procédure et détecter les conduites sous influence de drogues. La loi définira également les équipements, dont sera dotée la force policière. Le chef inspecteur Mohit Rama de la Traffic Branch participait au Grand Journal de Radio Plus, dans le cadre de son 16e anniversaire. Le thème du jour était axé sur la sécurité routière.

Le CI Rama a précisé que, dans certains cas d’accident de la route, la police a établi, à travers l’analyse d’un échantillon sanguin, que certains automobilistes étaient sous l’influence de drogues. L’analyse a été effectuée au Forensic Science Laboratory (FSL). Selon le chef inspecteur, les équipements, dont devra s’équiper la police, sont déjà utilisés dans certains pays. Il a aussi rappelé que 30 % des accidents de la route résultent de la consommation de boissons alcooliques, tant chez les motocyclistes que les automobilistes et les piétons.

Facteurs aggravants. L’indiscipline, dont font preuve les divers usagers de la route et la vitesse excessive sont parmi les facteurs récurrents des accidents de la route. C’est ce qu’ont souligné les deux invités du plateau de Jean-Luc Émile : Alain Jeannot de Prévention routière avant tout (PRAT) et Nishal Teeluck, Senior Health and Safety Officer à la Road Development Authority (RDA). Ajouté à cela, il y a une autre problématique : 40 % de la flotte de véhicules sur nos routes sont constitués de deux-roues qui figurent parmi les plus vulnérables usagers de la route, soutient Alain Jeannot. NishalTeeluck, quant à lui, fait ressortir que Maurice a beau s’équiper de meilleures infrastructures routières, cela ne servira à rien pour réduire le nombre de morts/victimes sur nos routes, si le comportement des usagers ne connaît aucun changement.