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Accident de la route à Goodlands : un chauffeur d’autobus disculpé 14 ans après

La police de Goodlands avait mené l’enquête dans cette affaire.

Il était accusé d’avoir percuté une habitante de Goodlands. La femme, 56 ans, n’a pas survécu à ses blessures. Un chauffeur d’autobus, habitant ce village et âgé de 44 ans, a été blanchi devant la cour intermédiaire 14 ans après les faits. L’instance a conclu qu’il n’y a aucune preuve qu’il a percuté la femme. L’affaire remonte au 6 août 2008 à Goodlands. 

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«Les preuves ne démontrent aucune indication d’un impact entre l’autobus et la dame. Aucun témoin n’a pu éclairer le tribunal sur cette question. Les enquêteurs n’ont pas non plus pu expliquer les circonstances de l’accident », a déclaré la magistrate Ranjeeta Rajkumarsingh dans son verdict. 

Poursuivi pour  « Involuntary Homicide By Imprudence », un chauffeur avait plaidé non coupable. Il lui était reproché d’avoir, le 6 août 2008, percuté une femme alors qu’il était au volant d’un autobus. La femme est morte le 12 août 2008. Le rapport de l’examen post-mortem, pratiqué par le Dr Satish Boolell, avait attribué son décès à une « Intracerebral Haemorrhage With Cavitation ». 

La Cour a pris en considération le témoignage d’un constable affecté au poste de police de Goodlands. Le policier était le premier à arriver sur le lieu. Sur place, il a vu la dame assise en bordure de route. Celle-ci lui avait dit : « Mo krwar enn bis inn tapp ar mwa ». Le constable avait soutenu que la dame n’avait pas pu relever la plaque d’immatriculation de l’autobus. Selon l’officier, elle ne portait aucune marque visible de blessure, mais elle avait l’air affligée. Aussi, la police n’avait pas eu la version d’un quelconque témoin indépendant. D’après le constable, la dame n’avait pas été admise à l’hôpital. Elle l’avait accompagné au poste de police ce jour-là. 

Aucun témoin

D’autre part, l’enquêteur principal n’avait pas été en mesure d’expliquer les circonstances de l’accident. Il n’avait pas pu dire si l’autobus avait effectivement heurté la femme. Il avait souligné avoir interrogé plusieurs personnes, vu que c’était un jour de marché, mais personne n’avait vu ce qui s’était passé.

Pour sa part, le chauffeur d’autobus avait relaté, dans ses dépositions à la police, que le jour fatidique, il roulait en direction de St-Antoine. Arrivant près d’une banque, il avait remarqué une bicyclette et la quinquagénaire qui marchait sur le côté gauche de la route. Le chauffeur avait maintenu qu’à aucun moment, l’autobus ne l’avait heurtée. Il avait expliqué que si le véhicule avait heurté la femme, il aurait entendu l’impact. 

Dans son verdict, la magistrate Ranjeeta Rajkumarsingh dira avoir noté que la bicyclette, citée par le chauffeur, était au milieu de la chaussée et la dame était à sa gauche. Selon lui, pour qu’il puisse continuer sa route, il aurait dû doubler la bicyclette. Par conséquent, l’autobus aurait dû dévier vers le côté droit de la route, s’éloignant, par la même occasion, du côté gauche. Ainsi, selon la magistrate, il semble très peu probable que l’autobus ait pu heurter la femme après que le chauffeur a doublé la bicyclette. 

Aussi, il n’y a aucune preuve indiquant que le chauffeur a été imprudent. La magistrate a aussi fait ressortir que la victime est morte le 12 août 2008, soit six jours après l’accident allégué. Cela, après qu’elle avait été autorisée à rentrer chez elle. Il n’y a aucune preuve pour exclure la possibilité qu’elle ait pu se blesser pendant cette période. 
D’autre part, la poursuite n’a pu établir le lien de causalité entre la mort de la dame à une quelconque imprudence de la part du chauffeur. De ce fait, la mort de la victime ne peut lui être attribuée au chauffeur. L’accusation a ainsi été rayée. 

 

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