Ibrahim Sorefan est de nouveau attendu au tribunal de Rose-Hill en ce mardi 5 juillet 2022. La veille, l’orthophoniste de 24 ans, qui fait l’objet de huit accusations de « causing a child to be sexually abused », a été positivement identifié par les enfants ayant porté plainte contre lui.
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L’étau se resserre autour d’Ibrahim Sorefan. Le lundi 4 juillet 2022, l’orthophoniste de 24 ans, qui est accusé d’abus sexuels sur des enfants, a été positivement identifié par huit élèves de l’école pour malentendants qui ont porté plainte contre lui. C’était lors d’une parade organisée par les enquêteurs du poste de police de Barkly, dirigés par le chef inspecteur Rajesh Moorghen.
L’exercice s’est déroulé aux Casernes centrales. Il y avait deux filles et six garçons, âgés entre neuf et 14 ans. Ils étaient encadrés par des psychologues, des interprètes et des travailleurs sociaux présents sur les lieux. Tout à tour, les huit enfants ont participé à cet exercice derrière une baie vitrée. Certains ont éclaté en sanglots après avoir identifié l’accusé. En voyant le suspect, l’un d’eux aurait eu du mal à contenir sa colère.
En présence de leur avocate et des interprètes, les enfants ont expliqué comment le suspect leur a fait visionner des films à caractère pornographique avant d’abuser d’eux. Après la parade d’identification, le suspect a été reconduit en cellule policière. De leur côté, le chef inspecteur Rajesh Moorghen et ses hommes sont toujours en attente des résultats des analyses des appareils informatiques saisis à l’école et ceux appartenant au suspect. La semaine dernière, ils ont mis sous scellés 35 tablettes qu’ils soupçonnent de contenir des liens vers des sites Web pornographiques.
Me Lovena Sowkhee plaide pour la mise sur pied d’une cellule de crise
Me Lovena Sowkhee, qui représente les intérêts des huit enfants mais qui est aussi l’avocate référente de Pédostop, lance un appel aux autorités. Elle leur demande de mettre sur pied une cellule de crise afin de mieux coordonner les actions pour offrir un meilleur encadrement aux enfants. « Ce n’est pas trop tard de rectifier le tir. ‘Si sakenn met so lorgey de kote, tou dimounn pou kapav travay ansam’. C’est malheureux que les parents se sentent délaissés. C’est un cas exceptionnel qui requiert des mesures exceptionnelles », insiste-t-elle. Si elle salue le travail d’investigation mené par les policiers de Barkly, elle lance toutefois un appel au commissaire de police pour mieux consolider l’Enquiry Panel chargé de l’enquête. « Il faut davantage de ressources dans l’équipe d’enquêteurs qui descend sur le terrain. ‘Gouvernnman ti bizin amenn enn exper etranze pou konsey lapolis lor teknik kestionn zanfan’. C’est aussi important d’enquêter sur le parcours du présumé pédophile », ajoute Me Lovena Sowkhee.
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