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Abus sexuel sur une ado de 14 ans : une mère de trois enfants condamnée à un an de prison 

Le verdict intervient 10 ans après les faits. Reconnue coupable d’avoir permis qu’une adolescente de 14 ans soit abusée sexuellement, une femme de 36 ans a été condamnée. 

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Ses excuses ne lui ont pas permis de bénéficier de la clémence de la cour intermédiaire. Ni le fait qu’elle soit mère de trois enfants, dont le benjamin a 6 ans. Reconnue coupable d’avoir permis à un homme de 25 ans d’abuser sexuellement d’une adolescente de 14 ans, cette habitante de Plaine-des-Roches âgée de 36 ans a écopé d’un an de prison. 

Le délit remonte au 1er septembre 2012, à Rivière-du-Rempart. Lors du procès, la victime a expliqué que l’accusée était une amie. Elles vivaient dans la même localité. Ce jour-là, en revenant de l’église, elle dit avoir rencontré l’accusée sur la route. Cette dernière était en compagnie d’un homme. Ils l’attendaient près d’un pont. Lorsqu’elle est arrivée à leur hauteur, elle soutient qu’ils l’ont traînée de force dans un buisson. 

Au dire de la victime, ils l’ont déshabillée et ligotée. Puis, relate-t-elle, l’accusée est partie faire le guet sur la route, tandis que l’homme a abusé d’elle. Lors de son témoignage en cour, elle a affirmé avoir été blessée.

Version de l’accusée 

Accusée d’« allowing a child to be sexually abused », en vertu des articles 14 (1)(a)(2)(b) et 18 (5)(b) de la Child Protection Act, l’accusée a plaidé non coupable. Elle a nié les allégations portées contre elle. À la cour, elle a raconté que, le jour du délit, le père de l’adolescente la cherchait. Il s’inquiétait, car après s’être rendue à l’église, elle n’était pas rentrée. 

Selon l’accusée, une amie et elle auraient aidé le père de la victime à la chercher. Elle soutient avoir appris plus tard que l’adolescente s’était rendue chez un ami à Pamplemousses. 

Dans son jugement en date du 12 janvier 2022, la magistrate Ranjeeta Rajkumarsingh a souligné avoir pris en considération les témoignages de la déclarante et de l’accusée. Elle a indiqué que le rapport médical produit en cour est venu soutenir la version de la victime. Pour elle, la poursuite a pu établir que l’adolescente a été abusée sexuellement.

Avant l’énoncé de la sentence prononcée le 24 janvier 2022, l’accusée a présenté des excuses à la cour et fait ressortir que c’était la première fois qu’elle a des démêlés avec la justice. Toutefois, la magistrate Ranjeeta Rajkumarsingh a affirmé qu’un casier judiciaire vierge ne confère pas à un accusé un droit automatique à la clémence. Elle dit avoir pris en compte la situation familiale de l’accusée et aussi les circonstances du délit. 

Au vu de la gravité du délit, la magistrate Ranjeeta Rajkumarsingh est d’avis qu’une peine d’emprisonnement est amplement justifiée dans cette affaire. Et de faire ressortir qu’il y a eu abus sur une personne vulnérable. 

 

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