Le 29 mars 2023, la Children’s Court a infligé à un chauffeur de camion de 61 ans une peine de huit ans de prison condamné pour inceste sur sa fille. L’enfant n’avait que six ans à l’époque. C’était en 2015.
«C’et acte commis par l’accusé est odieux, monstrueux et ignoble. Il est difficile pour cette cour d’imaginer pire cas d’abus de confiance. » C’est ce qu’a écrit la magistrate Bhavna Sawock, de la Children’s Court, dans le verdict de culpabilité qu’elle a rendu le 29 mars 2023 dans une affaire d’inceste contre un chauffeur de camion.
Cet homme de 61 ans, reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, a écopé d’une peine d’emprisonnement de huit ans pour avoir abusé sexuellement de sa fille, et ce à plusieurs reprises en 2015. Poursuivi sous une accusation de « causing a child to be sexually abused », il avait plaidé non coupable.
Les sévices avaient été commis dans la maison familiale à Fond-du-Sac. À l’époque, la fillette, qui est la benjamine de sa fratrie, n’avait que six ans. Elle avait déposé une plainte contre lui après s’être confiée à ses institutrices qui avaient constaté qu’elle avait un comportement étrange en classe. Elles l’avaient signalé au maître d’école, qui avait, à son tour, alerté la Child Development Unit. La victime avait par la suite été placée dans un shelter, loin de sa famille, et son père avait été arrêté.
Dans son témoignage sous serment, la fillette a relaté ce qu’elle a enduré. Son père dormait dans la même chambre qu’elle et sa mère, mais dans un autre lit. Dès que cette dernière s’endormait, il abusait d’elle.
Dans son verdict, la magistrate dit avoir eu l’occasion d’entendre le témoignage de la victime et qu’il n’y a aucune raison de douter de la véracité de sa version. « Il est vrai que la plaignante était très hésitante à parler. Mais cette hésitation s’explique par le fait qu’elle était timide et traumatisée pour raconter l’abus qui ravivait sans aucun doute des souvenirs douloureux et amers », dit la magistrate.
Elle a tenu compte de plusieurs éléments lors de l’énoncé de la sentence. À commencer par le jeune âge de la victime qui la rendait très vulnérable et qui aggrave le délit. La magistrate indique aussi que la relation entre un père et sa fille doit être la plus merveilleuse qui soit. Or, selon elle, au lieu d’être le protecteur de sa fille, le chauffeur a été son prédateur. Elle ajoute que l’abus sexuel est le pire type d’abus qu’un enfant puisse subir et il l’est encore plus lorsque l’agresseur est le père.
«Emotional wreck»
« Le délit devient encore plus grave car l’abus a été commis dans la maison familiale », observe la magistrate. Elle est d’avis que la victime a subi un double viol : d’abord par une personne en qui elle avait confiance puis parce que cela a été commis au sein même de la maison familiale.
La magistrate retient qu’à cause de cet acte odieux, l’enfant a dû quitter l’endroit dont elle garde de beaux souvenirs de son enfance pour être placée dans un abri. Elle fait ressortir que le père n’a exprimé aucun remords, alors que la petite est devenue une « emotional wreck » et que même le temps n’a pas pu effacer le traumatisme qu’elle a subi. D’où la décision de la magistrate d’infliger une peine de huit ans de prison au père.
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