Abus sexuel sur des enfants de moins de 16 ans : la motion d’Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan rejetée

L’orthophoniste Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan, 26 ans, avait réclamé, par l’intermédiaire de son avocat, des détails complets concernant les abus sexuels sur mineurs dont il répond. La poursuite y avait objecté. Le mardi 27 août, la Children’s Court a rejeté sa motion.

Dans leur arrêt, les magistrates Shefali Ganoo-Arekion et Doorgeshnee Dinya Mooloo ont souligné que l’orthophoniste a reçu l’intégralité de son dossier. Elles ont également pris en compte les arguments de la poursuite. Elle estime qu’il incombe à la poursuite de prouver au-delà de tout doute raisonnable l’infraction.

Pour les magistrates, les informations fournies sont suffisamment détaillées et la défense ne subira pas de préjudice. Elles ont donc rejeté la motion d’Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan.
Les auditions des témoins ont commencé, le mardi, 27 août, devant la Children’s Court et elles se poursuivront jusqu’au 29 août 2024 

Cet habitant de Phoenix de 26 ans répond actuellement de treize accusations de « sexually abusing a child under the age of 16 ». Les délits auraient été commis durant la période du 9 mai au 20 juin 2022, à l’École des sourds à Beau-Bassin.

Il lui est reproché d’avoir sexuellement abusé quatre enfants fréquentant cet établissement de Beau-Bassin. Ces élèves, qui sont sourds-muets, étaient âgés de 13, 9 et 7 ans.

Le prévenu a plaidé non coupable et il est défendu par Me Raouf Gulbul. La poursuite est représentée par Me Sharon Audrey Sandra Stephen. Quant à Me Lovena Sowkhee, elle agit comme « watching brief » pour les quatre déclarantes dans cette affaire. 

Celle-ci a été mise à jour en juin 2022, après qu’un élève a tout déballé à son enseignante. L’enfant a révélé que l’orthophoniste l’a forcé à visionner des vidéos pornographiques et qu’il s’est livré à des attouchements sur sa personne. D’autres élèves ont aussi porté plainte contre le prévenu pour abus sexuel. Ce qui a mené à son arrestation, le 22 juin 2022, par la police. L’orthophoniste est actuellement en liberté sous caution.