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Abus sexuel et sodomie sur une fillette de 7 ans : Claude Pierre écope de 18 mois de prison 34 ans après les faits

Elle n’avait que 7 ans en 1983 lorsqu’elle a été agressée sexuellement et victime de sodomie. 34 ans après les faits, son agresseur, Claude Pierre, 56 ans, a écopé de 18 mois de prison.

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Le couperet est tombé, le jeudi 24 août devant la cour intermédiaire. Claude Pierre, âgé de 56 ans, a été condamné à 18 mois de prison pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de moins de 12 ans et de l’avoir sodomisée. Les délits ont été commis en 1983 et 1984. La victime était âgée de sept ans.

Dans son jugement, la magistrate Renuka Devi Dabee soutient que les délits commis par l’accusé sont sérieux.  Elle note que la victime a été traumatisée par cette affaire.

Tenant compte que cette affaire remonte à 34 ans de cela, elle a infligé à Claude Pierre 18 mois de prison sous chacune des deux accusations. Il purgera ces peines simultanément.
À l’énoncé du verdict, Claude Pierre a maintenu son innocence. Pour lui, « ce sont de fausses allégations. Pas possible », a-t-il lancé. Il a donné avis d’appel.

Le quinquagénaire avait plaidé non coupable et était défendu par Me Jaysingh Chummun. La poursuite était assurée par Me Chitralata Soobagrah.

C’est plus de 30 ans après les faits, le 26 juillet 2013, que la victime a porté plainte contre l’accusé au poste de police de Rivière-Noire. Elle était alors âgée de 37 ans. Elle a relaté en cour des incidents qui remontent à 1983 et 1984.

Elle témoigne à 40 ans

Lorsqu’elle témoigne en cour, la victime alléguée est âgée de 40 ans, et c’était le jour de son anniversaire. Elle dit avoir été agressée par l’accusé, qui était alors âgé de 22 ans et elle de 7 ans. Elle l’a identifié en cour.

« L’épouse de l’accusé était employée comme servante chez nous. Pendant les vacances, cet homme qui était pêcheur, venait chez nous pour veiller sur mon frère et moi. Il emmenait aussi son fils, qui avait le même âge que nous. Nous jouions ensemble. Les garçons jouaient sur le balcon au premier étage. Il m’a emmené dans ma chambre. Nous étions seuls, car son épouse était occupée dans la cuisine. »

En cour, la victime a fait le récit des abus sexuels dont elle a été victime et des attouchements commis sur elle.

« J’étais une enfant, je ne savais même pas ce que c’était d’avoir des rapports sexuels avec un homme », a-t-elle fait ressortir lors de son témoignage. « Les incidents étaient répétitifs, cela s’est passé à dix reprises, durant les vacances. »

Le déclic s’est produit le jour où elle a aperçu l’accusé, 30 ans après les faits. Elle a pris ses jambes à son cou. Puis, elle a réalisé qu’elle devait dénoncer ce qu’elle a subi durant son enfance. La dame dit avoir partagé son « expérience traumatisante » avec des victimes comme elle et avec son frère, lorsqu’elle étudiait en France.

Pour elle, cette affaire était un « tabou » et elle se sentait humiliée par ce qu’elle avait subi. « Pendant que j’étais au collège, j’étais suivie par un psychologue et c’est encore le cas. »

Son frère a relaté en cour que c’est lorsqu’il avait 15 ans que sa sœur lui a fait des confidences sur les « abus » dont elle a été victime. Il dit n’avoir pas été témoin des incidents.

L’accusé a nié les accusations retenues contre lui. « Maintenant, dit-il, je suis divorcé de mon épouse. Nous ne sommes pas en bons termes. La plaignante a fait de fausses allégations à mon égard. »

Dans son jugement, la magistrate Renuka Devi Dabee précise que « la victime a donné des détails importants lors de son témoignage en cour. Elle a décrit comment elle a été abusée par l’accusé ».

  • LDMG

 

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