Abus de drogue synthétique : l’hôpital psychiatrique renvoie Anish Totaram chez lui

Anish Totaram a été interné à l’hôpital psychiatrique, après s’en être pris à son père qu’il ne reconnaît plus. Ce dernier a réclamé un « Protection Order » contre lui.  

Après un mois de traitements à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, Anish Totaram a pu rentrer chez lui, le vendredi 10 septembre. Cet homme qui est dépendant de la drogue synthétique a été renvoyé chez lui et a été invité par la police de Quatre-Bornes à se présenter au poste ce lundi 13 septembre pour sa déposition. 

« Comment les médecins peuvent-ils laisser partir un homme qui ne sait même plus qui est son père et qui a failli tuer celui-ci parce qu’il pensait être en présence d’un étranger ? J’ai reçu un appel vendredi m’enjoignant de venir le récupérer. Je n’ai pas eu le choix. Dès qu’il est arrivé chez moi, il est parti direct au domicile paternel, je ne sais plus quoi faire. Aidez-moi s’il vous plaît », explique la sœur aînée d’Anish Totaram. « Mon père m’a dit ce dimanche qu’il continuait à parler tout seul. Quand il l’a informé qu’il devra se rendre à la police, mon frère lui a déclaré que c’est déjà fait. »

« J’ai quatre enfants et mon époux est souffrant. Ce n’est pas parce que je rends visite à mon frère que je dois prendre sa responsabilité. Quelque chose ne tourne pas rond au sein de l’hôpital psychiatrique. Comment les médecins peuvent-ils laisser un individu qui a déjà agressé mon père au sabre par le passé en liberté », demande-t-elle. « La cour a rayé l’accusation provisoire portée contre lui, car il est considéré comme une personne qui n’a pas toute sa tête. Il faudra l’interroger de nouveau lundi et le soumettre à un examen psychiatrique », explique un enquêteur.  

Cette procédure est nécessaire pour le poursuivre au pénal pour cette agression qui remonte au lundi 9 août, à Quatre-Bornes. Le suspect avait agressé son père de 59 ans dans une boutique du coin, estimant que celui-ci squatte « sa » maison et que son véritable géniteur habite à Résidences Kennedy. Vinay n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi le benjamin de ses trois enfants s’en est pris à lui de la sorte.  

« Linn dir mwa mo pa so papa. Depi inpe letan li ti pe dir mwa ki mo pe fer akot li alor ki li pe viv kot mwa », raconte Vinay. Et dire que cela fait des mois qu’il demande à la police et à la justice d’interner Anish. « Mon père aurait pu y laisser la vie. Après l’avoir agressé, il a tenté de s’en prendre à une femme dans la rue parce qu’elle l’avait regardé. J’ai dû intervenir », relate son frère aîné Roubesh, 35 ans. 

« La loi est ainsi faite, il faudra recommencer la procédure. Il va falloir déterminer si on peut l’accuser pour un délit dont l’accusation a été rayée », explique un autre enquêteur.