Faits Divers

Absence de recrutement à la CHCL : Roche-Bois sur un air de révolte

Manifestation Roche-Bois La police a eu fort à faire pour contenir les manifestants.

Explosion de colère au rond-point Kaya, Roche-Bois, lundi. Les habitants dénonçaient le manque de considération de la Cargo Handling Corporation qui refuse de les recruter.

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Pour faire entendre leurs revendications, ils n’ont pas hésité à bloquer les artères menant au port. Dans l’après-midi, aux termes de longues négociations avec la direction de la CHCL, ils sont revenus à de meilleurs sentiments.

Un cordon de policiers antiémeutes de la Special Supporting Unit, lourdement armés de fusil, formait un barrage humain sur la route. Des éléments de la police dog, de la police régulière, des limiers de la Criminal Investigation Division et des agents de la National Security Service sont mobilisés sur le terrain. Telle est la scène qui se jouait à Roche-Bois, lundi. Les policiers sont parés à toute éventualité. Plus loin, au rond-point Kaya menant au port, un attroupement d’hommes et de femmes de tous âges, fait entendre de la voix.

La colère enfle. Le Groupe Zenfan Roche Bois encadre la manifestation. Hommes et femmes du quartier, pancartes en mains scandent : « Aret fer dominer ar Nu! Nu merit travay dan CHCL. » Ils dénoncent l’absence de recrutement des habitants de Roche-Bois au sein de la CHCL. Pour faire entendre leur voix, ils n’ont pas hésité à bloquer la circulation et l’accès menant au port. Ce qui a causé un ralentissement du trafic de véhicules devant gagner le port. Certains manifestants sont assis sur le bitume.

La tension monte d’un cran. La police tente de rappeler les manifestants à l’ordre. La tâche n’est pas aisée. Un premier cordon de policiers se heurte à l’hostilité des habitants. « La ou dans Ros Bwa, Ros Bwa pou nu sa, ou roul ou camion dan Ros Bwa ou crache la fume ici, apre ou al don travay dimoun ki res dan Riviere du Rempart », scandaient-ils. Des manifestants veulent protester sur la Route nationale. Les éléments de la SSU, équipés de boucliers et de fusil sont sur le pied de guerre et dressent un barrage humain. Ils ne bougent pas.

Ils répètent leurs revendications : « Le recrutement d’habitants de Roche-Bois au sein de la Cargo Handling Corporation. « Noun assez rest trankil. Travay devan nu la porte, nu pas gagne travail, dimoune sort quatre kwin Maurice pe travail dan le Port. Depi 22 banane mo pe atane travaille dans le port », s’insurge Joël Théophile, 40 ans. « C’est un manque d’égard envers nous. »

Une délégation des manifestants, accompagnée de hauts gradés de la police, obtient une rencontre avec le management de la CHCL. Les heures passent au rond-point Kaya, l’attente devient longue. « Koumsa pe tarde, nu pour res la meme zordi », lance un manifestant. Au loin, les policiers antiémeutes ont mis leur bouclier de côté.

Le porte-parole Johny Latour, accompagné d’Eliezer Francois, conseiller du Groupe Zenfant Roche-Bois, annoncera à la foule les résultats des négociations. « Zafer la ine bouz dans bon sens, nous la port ine ouvert. Si pas pou ena zenfant Roche Bois pas pour ena recrutement, ban recrutement inn gele », dit-il. Une rencontre réunissant des représentants du management de la CHCL, du Groupe Zenfant Roche Bois, du ministère du Travail et un représentant du bureau du Premier ministre est prévue pour bientôt. 

Si le porte-parole de l’association demande aux manifestants de se disperser dans le calme, ceux-ci lancent un ultimatum : ils donnent aux autorités jusqu’au 21 février.  Vers 17 heures, les manifestants se sont dispersés dans le calme.

 

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