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Abolition des sacs en plastique le 1er janvier: adaptation laborieuse

Depuis le 1er janvier, la loi interdisant la vente des sacs en plastique est en vigueur pour mieux protéger l’environnement. Toutefois, l’adaptation semble laborieuse. Les Mauriciens essayent de se faire à l’idée que son utilisation est aujourd’hui un délit passible d’amende. C’est le flou complet. Tel est l’avis de nombreux Mauriciens rencontrés dans les rues de la capitale. À l’instar de Kishore Beeharry, marchand de légumes, qui lance que cela prendra du temps avant qu’on s’adapte au fait que les sacs en plastique soient interdits par la loi. « Nous savons tous qu’on n’a pas le droit d’utiliser du plastique. Sauf qu’on reste dans le flou concernant les alternatives ».
Nawaz Emamdee a certes adopté l’habitude de se servir de sacs écolos. Il soutient toutefois que c’est difficile. « Si on sort pour effectuer des achats, on sait qu’il faut emmener des sacs qui ne sont pas en plastique. Mais que se passera-t-il si on décide d’acheter quelque chose en route, comme de la nourriture et qu’on n’a pas de sac ? » Ceux qui ont l’âme écolo réagissent plus positivement. Govin Ramlugun est conscient des raisons de cette décision qui favorise la protection de l’environnement. Cependant, certains ne manquent pas de critiquer l’interdiction d’utiliser des sacs en plastique. Ramjit Boodhoo est catégorique : « Ce n’est pas une bonne décision ».

Ce que prévoit la loi

Sous les Environment Protection (Banning of Plastic Bags) Regulations 2015 toute personne trouvée coupable de vente de sacs en plastique est passible d’une amende n’excédant pas Rs 10 000.

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Dans les supermarchés, on explique que les consommateurs achètent des sacs qui sont mis en vente. Ou se servent des sacs en papier. Il y a aussi des personnes qui préfèrent transporter leurs produits dans des boîtes en carton dénichées dans les supermarchés. Il convient de noter que les sacs qui sont en circulation peuvent être utilisés par les consommateurs uniquement. Ces derniers, qui détiennent ces sacs chez eux, pourront les utiliser autant de fois qu’ils le souhaitent sans être inquiétés par les autorités. Mais ils ne pourront en acheter d’autres. Les commerçants qui disposent de ce type de sacs doivent, eux, s’en débarrasser en les revendant à des entreprises de recyclage.  
   

Rodrigues, pionnier

C’est en 2004 que l’Assemblée régionale de Rodrigues a voté pour l’abolition des sacs en plastique, afin de devenir une île écologique, donnant ainsi l’exemple à Maurice. Cette mesure découle notamment de l’alerte lancée par des ONG sur le danger que représente le plastique pour l’environnement. [row custom_class=""][/row]

Les exceptions

Il y a quelques exceptions à cette mesure. Ainsi, existe-t-il encore onze types de sacs en plastique qui peuvent être utilisés. Parmi, les sacs conçus spécialement pour des besoins hygiéniques ou les sacs-poubelle. Il y a aussi les sacs transparents servant à l’emballage alimentaire et ceux qui contiennent des grains secs. Les sacs biodégradables sont toujours d’actualité, même si des règles spécifiques les régissent.

Les alternatives

Il existe plusieurs alternatives au plastique, indiquait Raj Dayal, ministre de l’Environnement. Se basant notamment sur l’expérience de Rodrigues, il a indiqué que parmi les solutions alternatives, nous retrouvons les sacs en jute, en tissu, en tissu recyclé, en feuilles de pandanus (vacoa) et raphia, en papier recyclé ou encore des sacs en cuir.
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