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Abhishek Rajcoomar: Le vigile devenu diamantaire

Abhishek Rajcoomar
Comment passe-t-on de simple vigile à Shop Manager and Operations Assistant d’une grande enseigne de diamants, montres et stylos de réputation internationale ? Pour le savoir, il suffit de poser la question à Abhishek Rajcoomar. Le jeune homme de 33 ans dirige, depuis plusieurs années, la succursale d’Adamas à Grand-Baie. Toute la journée, il a sous les yeux des millions de roupies sous la forme de pierres précieuses finement taillées. Abhishek Rajcoomar fait partie de l’aventure Adamas, à Grand-Baie, depuis l’ouverture du magasin en 2002. « Après des études au collège Cosmopolitan, puis le décès de mon père qui était policier, j’ai commencé à travailler à l’ouverture d’Adamas. Ma mère ne travaillait pas et j’avais une sœur à ma charge. Mais ici, on m’a fait confiance. » Une confiance si grande que Sébastien Denton, le directeur de l’entreprise à cette époque, lui paie des études en Human Resources à Londres. Et à son retour, l’ancien vigile va vite démontrer qu’il a été un investissement payant : il s’occupe à la fois de la gestion de la succursale et du service des ventes. Depuis, il a suivi l’évolution de l’entreprise à l’aune du développement balnéaire de Grand-Baie, où les touristes huppés ont fini par connaître l’enseigne Adamas. Au fil des années, aux diamants importés de Londres et dont les cours sont fixés à Anvers, en Belgique, l’enseigne a ajouté à son catalogue des montres et des stylos Mont Blanc. « Depuis quelques années, notre principale clientèle est chinoise, surtout les jeunes couples mariés. Viennent ensuite les Russes et les Européens. Quand nous avions commencé, c’étaient les Russes », explique Abhishek Rajcoomar. En plus des habitués et des connaisseurs, il faut compter, parmi les clients, les jeunes qui parfois ne connaissent pas grand-chose aux diamants. Comment faire dans ce cas ? C’est Sweety Seewoopaul, 31 ans, qui s’y colle. Elle fait aussi partie des premiers employés de la succursale. « Je leur montre les caractéristiques d’une belle pierre, même petite : il y a la couleur, la pureté, la clarté et la coupe », explique-t-elle. Y a-t-il une clientèle locale pour ces pierres qui font rêver ? Les Mauriciens ont-ils les moyens de se payer une bague sertie d’un diamant ? « Certains couples connaissent la réputation d’un diamant, sa couleur, puis les vêtements qui le mettront en valeur et inversement, fait ressortir Sweety. Il arrive que lorsqu’un couple vient pour acheter une bague en or, il change d’avis après qu’on lui a proposé une bague sertie d’un diamant. À ce moment-là, on lui demande son budget pour le bijou et on arrive à lui trouver une bague qui lui convient. » Le diamant n’a jamais été le premier objet auquel pense la Mauricienne à la recherche d’un cadeau. Mais avec l’évolution de la société et de la mode, ainsi que l’enrichissement de certaines couches de la population, cette pierre précieuse, signe de richesse extérieure, est de plus en plus prisée. Et après tout, ne dit-on pas que « les diamants sont les meilleurs amis des femmes » ?
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