Abdulla Verachia, directeur général de The Strategists, compagnie basée en Afrique du Sud, était à Maurice pour animer des causeries sur la compétitivité.
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Sur 137 pays, Maurice se positionne à la 45e place dans le Global Competitiveness Report 2017/18. Comment le pays peut-il améliorer son rang?
D’abord, c’est impressionnant que Maurice soit reconnu comme le pays le plus compétitif en Afrique avec une population de seulement 1,3 million d’habitants et sur une zone géographique plus limitée. Il faut aussi ouvrir un marché plus compétitif, plus agile pouvant ainsi participer à l’économie mondiale. Les éléments, dont l’innovation, l’économie numérique et la technologie sont importants.Il faut devenir le digital player sur le continent africain.
L’économie numérique s’inscrit dans la fibre des organisations et il faut voir l’impact du numérique sur chaque secteur. Il y a une grande opportunité en termes d’intégration régionale, surtout dans le couloir de l’Afrique de l’Est. Maurice joue un rôle clé concernant l’expertise dans le secteur des services financiers et sur un environnement macro-économique stable afin d’être plus influent en termes d’intégration régionale. Aussi, il y a une connexion entre l’Asie et l’Afrique et un intérêt significatif pour le flux de capitaux du marché intra-fusionnel entre les économies comme l’Inde, la Chine, l’Indonésie, la Thaïlande et le Vietnam en Afrique.
Quel est votre constat du niveau de compétitivité des entreprises à Maurice ?
Le secteur touristique doit passer par ce que j’appelle Le Tourisme 2.0. Il faut promouvoir le tourisme d’affaires, la tenue des conférences à un niveau supérieur, dont celles portant sur des activités et des événements sportifs de haut niveau. Pour les loisirs, l’île doit mettre ses atouts en avant. Le secteur touristique mondial, qui attire aujourd’hui un milliard de touristes, passera d’ici 2030 à 1,8 milliard. Maurice n’absorbe seulement qu’un million, ce qui représente 0,1 % du marché. Lorsque le nombre de touristes augmente, cela a un impact plus important sur différents segments, notamment le secteur bancaire et ceux de l’assurance et de l’aérien.
Quelles sont les stratégies que les entreprises doivent mettre en place pour accroître leur compétitivité ?
Les entreprises devraient réfléchir sur une stratégie concurrentielle et à l’intégration du numérique, de la technologie et sur une économie plus globalisée en se focalisant sur les marchés prioritaires. Aussi, il faut connaître les grands marchés les plus attrayants et les pays où nous pouvons faire des échanges commerciaux. Il faut ainsi avoir une position plus ferme pour les marchés de l’Afrique de l’Est.
Quels sont les domaines qui nécessitent une intervention prioritaire à Maurice ?
Tout d’abord, il y a l’économie océanique et il faut savoir comment en tirer profit afin qu’elle devienne plus active avec plus d’opportunités. Non seulement faut-il promouvoir le tourisme européen, mais aussi asiatique et africain. Maurice peut devenir un regional hub avec une bonne connectivité aérienne. Les personnes qui voyagent de l’Afrique du Sud en Inde, en Europe ou au Moyen-Orient pourraient effectuer un transit de quelques jours au pays. Il faut aussi promouvoir l’histoire de Maurice plus efficacement à l’échelle mondiale. Maurice est une excellente destination commerciale et touristique, possédant un centre de services financiers efficace et une économie océanique prometteuse.
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