Abdel Ruhomutally: une question d’équilibre

Propulsé en 2014 à la tête de GFA Insurance, une compagnie familiale, Abdel Ruhomutally jongle avec les affaires, ses proches et ses passe-temps. Incursion dans l’univers d’un businessman qui a à cœur les valeurs familiales. J’aurais voulu être… un businessman. Le quotidien d’un chef d’entreprise n’est pas de tout repos. Ce n’est pas Abdel Ruhomutally qui dira le contraire. Cet ancien élève de Villiers René Government School, du collège de la Confiance et des universités britanniques Westminster et London Guildhall prend, en 2014, les commandes de la société familiale. GFA Insurance est une firme engagée dans les assurances pour automobiles. « Le Dr Raouf Ruhomutally a pris sa retraite en 2014 en tant que chairman de la compagnie. Il a été remplacé par mon père, Alaoud Ruhomutally, qui était jusque-là le Managing Director de la compagnie. Le Deputy Managing Director que j’étais a été promu à un échelon supérieur », explique Abdel Ruhomutally.

Discipline de fer

Comme tout directeur d’entreprise, le Managing Director de GFA Insurance est soumis à un emploi du temps surchargé. Mais grâce à une discipline de fer, il arrive à trouver du temps à consacrer à sa famille. Un bon équilibre, dit-il, entre sa fonction de chef d’entreprise et son rôle de père de famille est essentiel. « Chaque matin, je réveille mes enfants, Ayman (9 ans) et Aqeel (7 ans). Avec l’aide de mon épouse et de la baby-sitter, je les prépare pour l’école. Ensuite, je consulte mon agenda de la journée et vérifie mes mails. En attendant l’arrivée du chauffeur, j’en profite pour faire un peu de lecture et prendre connaissance des dernières business news », raconte Abdel Ruhomutally. Aussi éprouvante que soit sa journée au bureau, Abdel Ruhomutally consacre toutes ses soirées à ses enfants et à sa famille. « Évidemment, chaque jour, il y a des réunions et des imprévus. Ce qui fait que j’oublie souvent de prendre la pause-déjeuner. De plus, je suis très souvent le dernier à quitter le bureau. Mais je trouve du réconfort auprès des enfants lors du dîner et surtout durant le week-end » confie ce Quatrebornais de 40 ans.

Mordu de karaoké

Pour le chef d’entreprise, il est primordial de s’aérer l’esprit durant son temps libre. Ainsi, Abdel Ruhomutally s’accorde des moments privilégiés durant le week-end en compagnie de ses proches et amis. « Cet équilibre est important pour tout businessman. Je dois demeurer disponible, c’est le travail qui veut cela. Donc, pendant le week-end, je peux travailler de chez moi, mais uniquement en cas d’urgence. Sinon, je privilégie la détente. Le samedi, j’ai l’habitude d’aller manger un kebab Shabaan à Quatre-Bornes au déjeuner. Sinon, je regarde la télé ou, avec la famille, on va voir un film au cinéma. Mais le plus important, c’est le rendez-vous du samedi soir chez ma tante Jan à Curepipe. On joue aux mimes. On ne doit rater cela sous aucun prétexte. » Il arrive aussi qu’à ses heures perdues, ce membre du Rotary de Port-Louis-Citadelle pousse la chansonnette. Il est un mordu de musique et surtout de karaoké. « J’ai un répertoire varié, comprenant des classiques de divers styles. J’ai un atout de taille. Je chante en hindoustani, en anglais, en français, en kreol et même en espagnol. D’ailleurs,  la chanson Ai Se Eu Te Pego, de Michel Teló, est l’une de mes préférées », explique Abdel Ruhomutally. Enfin, il n’oublie pas de rester en forme également, grâce à des exercices, des marches sur la plage et des randonnées. Abdel Ruhomutally se décrit comme un homme déterminé et très ambitieux, qui se « donne à 100 % » dans tout ce qu’il entreprend à tous les niveaux. « Quand je fais quelque chose, je le fais bien ou je ne le fais pas. Je ne suis pas dans la demi-mesure », affirm-t-il. Il reconnaît avoir un caractère bien trempé : « I am tough but fair in my job. » Et bien qu’il ait hérité de la patience de sa mère, Abdel Ruhomutally souligne aussi qu’il a un franc-parler qui n’est peut-être pas apprécié de tous, mais qui fait de lui « un homme juste et droit ».