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Abandonnée à la naissance, la petite Maria est décédée : retour sur une histoire tragique

maria La petite Maria souffrait d’hydrocéphalie. Le D♪éfi Plus avait relaté la poignante histoire de Maria en janvier 2019.

Elle allait bientôt souffler sa toute première bougie. Mais le destin en a  décidé autrement. La petite Maria n’aura finalement connu que les quatre murs des hôpitaux. Car depuis sa naissance, ses parents ne sont jamais venus la récupérer. Elle aura quand même eu beaucoup d’amour et, ce jusqu’à son dernier jour.

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Celle que nous avons baptisée Maria depuis que nous avons fait part de son histoire en janvier dernier dans les colonnes du Défi Plus, s’est éteinte le samedi 25 mai. Elle souffrait d’hydrocéphalie. Tout le monde, qui la voyait comme une petite fille forte qui luttait pour sa survie, sont sous le choc.

Abandonnée depuis sa naissance, Maria avait suscité beaucoup d’émotions parmi le personnel des hôpitaux, les visiteurs, les lecteurs et les internautes. Nombreux d’entre eux avaient affirmé vouloir adopter la petite fille, sauf que les procédures d’adoption ne sont pas aussi simples.

Il y a quelques semaines, nous avions encore une fois parlé de ce petit ange, car les internautes voulaient savoir combien de temps encore elle allait rester à l’hôpital. Nous avions alors compris des autorités, que la Child Development Unit ne pouvait la placer dans un abri ou dans une famille d’accueil pour le moment. Elle avait encore besoin de soins. Et voilà qu’arrive cette nouvelle qui plonge tellement de gens dans la tristesse.

Maria n’est pas la seule enfant à avoir été abandonnée dans un hôpital. L’Ombudsperson for Children ainsi que l’Observatoire des personnes en situation de handicap expliquaient qu’il était plus difficile de placer les enfants avec en handicap dans des familles d’accueil. « Ces familles veulent des enfants en bonne santé » ou « les parents ne sont pas équipés, pas assez formés et encadrés pour prendre soin d’enfants ayant un handicap », expliquait-on.

La mère de Maria avait affirmé ne pas avoir abandonné l’enfant. Elle avait expliqué que l’hôpital étant loin de chez elle, elle ne pouvait rendre visite régulièrement à sa fille. Mais selon les infirmières, elle ne venait plus à l’hôpital.

Des parents désemparés

Qui sommes-nous pour les juger ? Infirmiers et proches refusent de montrer du doigt les parents de la petite Maria. Un infirmier, que nous avons rencontré il y a quelques temps et qui souhaite garder l’anonymat, se rappelle avoir discuté avec la  maman de Maria juste après l’accouchement. « La maman ne va pas bien. Elle a elle-même besoin d’aide et de soutien psychologique. Quand elle a appris que son enfant était malade, elle a très mal réagi et nous a expliqué qu’il serait impossible pour elle de s’occuper d’elle », avait-il confié.

Une de ses cousines ajoute : « Elle est très attristée par le décès de sa fille. C’est un choc et c’est pour cette raison qu’elle reste à l’écart. En sus, il lui est insupportable d’entendre les critiques et commentaires désobligeants des gens à son égard. Personne ne connaît son histoire ».

De nombreux internautes voulaient assister aux funérailles de Maria. Certains pensaient que sa dépouille était toujours à l’hôpital, mais nous avons appris d’un responsable que le père avait récupéré le corps de sa fille le 27 mai. Aucun détail n’est cependant disponible en ce qui concerne les funérailles.

Il ressort aussi que l’hôpital a aidé la famille à obtenir un Funeral Grant auprès du ministère de la Sécurité sociale.

Maria s’en est allée. Elle ne le saura peut être jamais, mais son histoire tragique s’est aujourd’hui transformée en une histoire d’amour… celle d’une petite fille au cœur de la solidarité mauricienne.


Chapeau au personnel des hôpitaux

Leur métier, c’est de sauver des vies, de donner les premiers soins, entre autres. Mais bien souvent, médecins et infirmiers ne font pas que ça. Ils savent aussi apporter du réconfort aux patients et à leurs proches. En ce qui concerne la petite Maria, elle n’a pas quitté ce monde dans la solitude la plus totale. Hormis les nombreux visiteurs qui sont venus la voir, il y a toujours eu à ses côtés, des médecins et des infirmières de l’hôpital Victoria ou de l’hôpital Nehru. Une infirmière nous dit : « Je faisais une prière pour elle chaque soir et parfois, je lui parlais à l’oreille. Je lui disais qu’elle était belle, qu’elle serait heureuse un jour. Nous sommes des infirmières mais aussi des mamans et c’est dur de voir un enfant s’en aller à cet âge ».


Dr Nawoor : «L’hôpital peut prendre en charge les funérailles»

Que se passe-t-il quand personne ne vient récupérer un bébé décédé à l’hôpital ? C’est la question que nous avons posée au Dr Ismet Nawoor, Regional Health Director de l’hôpital Jeetoo. Il nous explique que dans certains cas, « l’hôpital peut s’occuper des funérailles ». « S’il n’y a personne qui se manifeste, nous faisons le nécessaire », dit-il.

 

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