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À 93 ans, elle meurt sous des coups violents : le martyre d’une mère auprès d’un fils violent

Randhirsing Choytun Le suspect a avoué avoir agressé mortellement sa mère de 93 ans.

La mère a 93 ans et le fils 55. Il l’a rouée de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il a avoué son crime en ces termes : « Monn bat mo mama ». L’habitante de St-Pierre n’était pas à sa première agression de la part de cet homme, chômeur et porté sur la bouteille, selon ses proches et voisins.

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Agression mortelle à St-Pierre mercredi. Randhirsing Choytun, 55 ans, s’est acharné sur sa mère Dhano Dhawoonauth, âgée de 93 ans. Il a roué la nonagénaire de plusieurs coups à la tête et au visage à leur domicile avant d’informer un voisin. Arrêté, le fils a reconnu avoir frappé sa mère. Son interrogatoire a été enregistré sous caméra jusqu’à tard dans la soirée, mercredi.

 La victime n’a pas eu une vie de tout repos auprès de son fils Randhirsing Choytun. La vieille dame était victime de maltraitance depuis un moment déjà. Elle subissait les coups de celui qu’elle a mis au monde, mais elle ne l’a jamais vraiment dénoncé. Les coups de son fils ont fini par avoir raison d’elle.

Lors de son interrogatoire par les hommes de l’inspecteur Vishal Cowlessur de la CID de Moka, le suspect a soutenu avoir frappé sa mère. «  Monn bat mo mama », a-t-il dit. À l’heure où nous mettons sous presse, son interrogatoire se poursuivait. Son forfait commis, il a appelé le voisin vers 7h30. C’est ainsi que le corps sans vie de la nonagénaire a été retrouvé dans une mare de sang. La police de St-Pierre s’est rendue immédiatement sur les lieux et le suspect a été interpellé et conduit au poste de police.

L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué la mort de la victime à une hémorragie intracrânienne causée par des coups au visage et au crâne. Des ecchymoses et d’autres traces de blessures ont été décelées sur le corps de la victime. Ce qui confirme qu’elle était victime de brutalité. Le fils a alors été placé en état d’arrestation. Il sera présenté ce jeudi en cour de Moka sous une charge provisoire de meurtre.

Entre colère et tristesse

Vive émotion dans le quartier mercredi matin à la suite de la découverte du corps de la victime. Un mélange de colère et de tristesse animait les habitants. Dhano Dhawoonauth était très appréciée. Voilà plusieurs années qu’elle vivait seul avec son fils alors que sa fille, Sumitra Brijmohun, 67 ans, habite à Flacq. « Cela fait 25 ans que je n’ai pu approcher ma mère. Mon demi-frère a un mauvais tempérament. À chaque fois que nous venions la voir, il nous injuriait et nous chassait », nous explique Sumitra Brijmohun.

Liseby habite juste à côté. C’est elle qui a fait la découverte macabre mercredi. Selon cette dernière, le fils a un fort penchant pour la bouteille. « Il boit souvent. Elle est passée par beaucoup d’épreuves avec son fils. Il ne travaille pas et s’accaparait de la pension de sa mère pour se saouler. Il la frappait. Je ne me rappelle plus combien de fois nous avons fait appel à la police pour lui parler. Mercredi matin il était déjà sous l’influence de l’alcool », explique la voisine.

 Il y a deux mois environ, la vieille dame a eu le bras fracturé. « Pour nous, c’était une fois de plus les coups de son fils. Elle ne sortait plus de la maison.

De plus, elle ne pouvait plus vraiment marcher », ajoute Liseby. Tout dernièrement, une garde-malade est venue travailler chez elle. « J’ai été envoyée par la Sécurité sociale pour m’occuper d’elle, mais son fils la maltraitait et parlait également mal avec moi. Quand il était sobre, personne ne l’entendait mais, une fois ivre, il devenait vraiment violent et grossier. En deux occasions, les officiers de la Sécurité sociale ont réprimandé son fils pour qu’il change de comportement. Il a dit qu’il changerait », a-t-elle confié.

Mais rien n’a changé. « J’ai préféré quitter ce travail jeudi dernier. Je ne pouvais plus supporter son attitude. Personne ne peut approcher sa mère », ajoute-t-elle. Mercredi, en apprenant la nouvelle, cela a été un choc. « Si j’avais été encore au service de la vieille dame, peut-être qu’il m’aurait également tuée », lâche-t-elle.

Les funérailles de Dhano Dhawoonauth ont eu lieu mercredi après-midi.

 

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