La passion avant tout. C’est ce que prône Mohunlall. Malgré son âge, il ne veut pas abandonner son atelier, qui est son gagne-pain depuis des années. Il relate son histoire dans TRAS(E) , une production de Téléplus. À voir à tout prix…
Nous sommes à St-Paul, avenue Osman. Plus précisément à l’atelier General Cycle Works. Un lieu incontournable et connu de tous. Ici, on ne fait pas que réparer des vélos. C’est aussi un lieu de partage, de causettes, de sourires, de rires et d’apprentissage. Cet atelier, qui existe depuis 1946, regorge de trésors. Des pièces de rechange, des appareils, des objets d’antan, toutes sortes de choses fascinantes. Son propriétaire, Mohunlall Ramsurn, a 92 ans. Cependant, il a préservé toute son énergie, sa connaissance et sa bonne humeur.
Il raconte avec fierté que c’est un métier qu’il a appris il y a 72 ans. « Pendant cinq ans, j’ai appris avec patience avant de pouvoir ouvrir mon atelier. Cependant, le cyclone Carol est venu tout détruire et il m’a fallu me déplacer. Puis, depuis 1997, j’ai pu avoir mon atelier à domicile. » Depuis, il a vu défiler de nombreuses personnes, quoi qu’elles soient de moins en moins nombreuses aujourd’hui. « C’est surtout pour Noël et pendant les périodes de fêtes que je reçois un peu plus de vélos à régler. Malheureusement, les gens ont beaucoup abandonné le vélo aujourd’hui. Et puis, ils sont négligents. Un vélo demande une révision au moins tous les trois mois, mais certaines personnes après cinq ans n’ont jamais réglé leurs vélos. »
Il estime cependant que c’est un métier d’avenir et trouve dommage que les jeunes ne s’y intéressent pas : « Cela fait au moins 12 ans que personne n’est intéressé à apprendre le métier. Pourtant, nous vivons dans un pays où la circulation est tellement dense, avec le nombre élevé de voitures, je suis convaincu que, dans quelques années, les gens préfèreront se déplacer à vélo ».
Mohunlall ajoute que le vélo l’aide à se maintenir en bonne santé et qu’il souhaite travailler le plus longtemps possible dans son atelier. « Mo pale arete. Mo bann ti zanfan dir : ‘Dada kan to pou arete ?’
Me mwa mo anvi kontinye pli lontan posib. Mo senti mwa bien kan mo la. » Il aime surtout les moments passés à bavarder avec ses clients et a le sentiment du devoir accompli lorsqu’il répare leurs vélos.
« Ce métier a changé ma vie. J’en suis vraiment fier. Mon plus beau souvenir est d’avoir pu économiser pour construire une maison pour ma famille avec l’argent que j’ai gagné ici », explique-t-il.
« Bizin ena patians, kuraz ek lamour pu fer sa travay la », conclut-il.
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