359 détenus vivent avec le VIH, tous contaminés avant leur incarcération

Lors de la séance parlementaire de mardi, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a apporté des précisions sur la situation sanitaire au sein des prisons. Répondant à une question du député Arvin Babajee, élu de Savanne/Rivière-Noire, il a détaillé les chiffres concernant la population carcérale, la présence de femmes détenues et le suivi des personnes vivant avec le VIH.

S’appuyant sur les informations transmises par le Commissaire des prisons, le Premier ministre a indiqué qu’au 4 décembre 2025, les prisons mauriciennes comptaient 2 848 détenus. Parmi eux figurent 214 femmes. Ces données ont été présentées en réponse à la première partie de la question parlementaire.

Abordant ensuite la situation des personnes séropositives, Navin Ramgoolam a indiqué que 359 détenus sont porteurs du VIH, soit 12,6 % des prisonniers. Selon les informations recueillies auprès du Commissaire des prisons, « tous les détenus subissent un examen médical, qui inclut un test de dépistage du VIH, lors de leur admission ». Certains connaissent déjà leur séropositivité avant leur arrivée en détention, tandis que d’autres sont diagnostiqués lors des tests réalisés à l’entrée. Le Premier ministre a précisé que, pour les 359 personnes concernées, « tous vivaient déjà avec le VIH avant leur incarcération ».

Répondant ensuite à la question relative au traitement, Navin Ramgoolam a rappelé que l’interrogation portait sur les thérapies antirétrovirales. Il a affirmé que « les détenus diagnostiqués séropositifs sont immédiatement placés sous traitement antirétroviral ». Il a ajouté que ce traitement « est dispensé conformément aux lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé et aux protocoles nationaux de santé ». Ce suivi est assuré de manière « continue et ininterrompue », y compris lors des transferts entre établissements pénitentiaires, des comparutions en cour ou des hospitalisations.