3000 tonnes de bringelles attendues cette année

Les statistiques parlent d’une hausse dans la production  de bringelles, soit de 2 504 tonnes en 2015 à 2 738 en 2016. En réalité, elle est en nette décroissance depuis ces dix dernières années.

Selon le secrétaire de la Small Planters Association, Kreepalloo Sunghoon, la production des bringelles  (aubergines) s’élevait à 5 000 tonnes dans le passé. Pour 2017, il estime que la récolte tournera autour de 3 000 tonnes. Plusieurs raisons expliquent cette baisse dans la production.

En premier lieu, le porte-parole des petits planteurs parle d’une bactérie qui affecte  gravement les plantes en bloquant leurs voies digestives, les privant ainsi de nourriture et provoquant leur mort. Il affirme que certains planteurs ont ainsi perdu près de 50% de leur production. Malheureusement, il n’y a aucun moyen d’arrêter la propagation de la maladie.

Kreepalloo Sunghoon ajoute que la solution idéale, c’est de traiter toute la terre affectée mais le prix trop élevé  de l’opération fait tiquer les planteurs. D’autres plantes, comme la pomme d’amour et le piment, sont aussi affectées par ces bactéries.

Faibles revenus

Kreepalloo Sunghoon indique que les planteurs sont découragés à cultiver les bringelles en raison des faibles revenus. « Les marchands vendent leurs produits à Rs 5 le demi-kilo alors que ces mêmes bringelles sont vendues quatre fois plus cher au marché, dit-il, du fait qu’elles passent par des intermédiaires (encanteurs et autres) avant d’être mises en vente. »

Il souhaite que le National Wholesale Market (pour la vente à l’encan), dont la pose de la première pierre aura lieu samedi prochain à Belle-Rive, va améliorer la situation des planteurs. Avec l’hiver qui arrive, il pense que le prix de la bringelle connaîtra une baisse sensible car c’est une plante qui aime le froid. Valeur du jour, on compte près de 600 planteurs de bringelles à Maurice mais c’est un légume qui n’est pas produit à grande échelle.