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30 000 amendes pour non-port du masque sanitaire en cinq mois : la police sous pression

Une vendeuse a écopé d’une amende, le lundi 24 janvier, alors qu’elle mangeait son pain dans un complexe commercial. Une vidéo montrant la scène est devenue virale. Depuis août dernier, ce sont quelque 30 000 procès-verbaux qui ont été dressés pour non-port du masque sanitaire dans un lieu public. 

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Une habitante de l’Ouest, vendeuse dans un magasin à Port-Louis, a été prise en contravention par la police, le lundi 24 janvier, dans le centre commercial où elle est employée. Une vidéo montrant la scène a été publiée sur la page Facebook de la vendeuse. « Je suis dans mon heure de pause. J’ai baissé mon masque. Je me suis assise afin de pouvoir manger. Mo travay la, kot mo pou ale manze ? », demande la femme aux policiers. Ces derniers lui indiquent qu’elle ne peut ôter son masque et s’assoir pour déjeuner que dans un restaurant ou un foodcourt. « Mais où voulez-vous que je mange ? », insiste-t-elle. « Sa ou get sa dan lakour », réplique un membre des forces de l’ordre.

Ce n’est pas la première fois qu’une affaire de ce genre provoque des flots de commentaires et de questions sur les réseaux sociaux. Les policiers subissent-ils une « pression » les obligeant à verbaliser le maximum de gens qui ne portent pas le masque sanitaire ? Leur hiérarchie leur impose-t-elle de faire « du chiffre » ? Pour de nombreux citoyens, cela expliquerait les quelque 30 000 procès-verbaux dressés pour cette contravention depuis le 17 août 2021.

Sous le couvert de l’anonymat, des policiers avancent qu’ils sont effectivement incités à « verbaliser le maximum de personnes » qui ne portent pas, ou qui portent mal, le masque sanitaire dans les lieux publics. « Les ordres viennent d’en haut. Nous avons été appelés à appliquer une politique de tolérance zéro. C’est la raison pour laquelle nous sommes sans pitié », disent nos interlocuteurs. Ils rappellent toutefois que la Fixed Penalty Notice peut être contestée en justice.

L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, confirme que la tolérance zéro est appliquée envers ceux qui ne respectent pas la réglementation sanitaire. « Nous sommes là pour responsabiliser la population. Verbaliser une personne pour non-port du masque n’est pas une partie de plaisir », souligne-t-il. Selon lui, les policiers ne font pas d’excès de zèle et n’ont pas d’obligation de résultat quotidien en termes d’amendes. 

 

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