Suivre une formation supérieure est un passeport pour une brillante carrière. Mais les frais augmentent année après année, d’où l’importance de souscrire à un plan très tôt afin d’avoir un capital suffisant pour financer les études de vos enfants.
Publicité
Les études coûtent de plus en plus cher
Le coût associé aux études supérieures est et sera de plus en plus élevé au cours des prochaines années. Actuellement, indique Gaël Aliphon, Manager Sales & Development Individual Business Unit chez Swan, il faut compter entre Rs 25 000 et Rs 100 000 par mois pour le financement des études supérieures, selon si la formation se fait à Maurice ou à l’étranger.
Chez Metropolitan Insurance, on dévoile également quelques chiffres. Les coûts des études à Maurice varient entre Rs 200 000 et Rs 400 000. Concernant les études en Angleterre, il faut compter environ Rs 1 million par an, soit Rs 4 millions pour une maîtrise.
« Avec l’inflation, le coût de la vie, les frais des universités qui sont constamment revus, les frais d’études vont exploser à l’avenir, ajoute Kevin Rangasami, Managing Director de MCB Capital Markets – Brokerage & Investment. D’où l’importance de planifier en avance les études de ses enfants. C’est important de s’y prendre tôt car si on économise sur le tard, les parents n’auront pas la chance de réunir suffisamment d’argent. »
Gaël Aliphon abonde dans le même sens : « Investir pour l’éducation de ses enfants doit se faire sur le long terme. C’est un cadeau qu’on peut offrir à son enfant à la naissance. Quand on commence tôt, la contribution est moins chère et il est possible d’amasser une bonne somme qui s’appréciera au fil des ans. »
Difficile de décrocher un emploi sans un diplôme en poche
Il est devenu aujourd’hui une nécessité de faire des études supérieures si on veut à l’avenir décrocher un job. « Aujourd’hui, avoir une licence n’est plus suffisant pour obtenir un emploi. Il faut faire des études plus poussées », avance Kevin Rangasami. Avis que partage Fabrice Laroche-Coralie, Manager-Business Development à La Prudence Life Insurance : « Avec l’émergence de la technologie, le monde des affaires a changé et beaucoup de secteurs d’activités demandent des études plus poussées. Qui dit études spécialisées, dit le besoin d’avoir plus de financement, car plus coûteux. » « S’il y a 10-15 ans, un étudiant avec seulement un SC ou un HSC en poche pouvait intégrer facilement le monde du travail, tel n’est le plus le cas aujourd’hui. Il faut au minimum une licence pour décrocher un emploi », renchérit Gaël Aliphon.
Planifier pour ne pas se retrouver endetté
Si pour une raison ou une autre, des parents n’ont pas pu mettre de l’argent de côté pour les études de leur enfant, ils devront soit emprunter, soit puiser dans leur retraite. Par ailleurs, rien ne garantit qu’ils obtiendront un prêt, surtout s’ils approchent ou sont à la retraite. « Certains parents font des sacrifices en utilisant leur lump sum pour financer les études de leurs enfants. D’autres disent qu’ils vont acheter un terrain et le revendre pour payer les études. Ce n’est pas une solution. Qu’est-ce qui se passe si le terrain ne se vend pas ? » souligne Gaël Aliphon. « Investir dans un plan permet non seulement aux parents de préparer l’avenir et d’assurer la réussite académique de leurs enfants, mais aussi de ne pas se priver de leurs projets familiaux tels que le financement d’un logement », ajoute Bobby Cheeneebash, Manager - Life Assurance chez la State Insurance Company Of Mauritius Ltd (Sicom).
Le coût des études supérieures à l’étranger
|
Les principaux plans d’études
Plusieurs banques et compagnies d’assurances proposent des plans d’éducation. Combien faut-il investir ? à quel intervalle ? Combien est-on susceptible de toucher à maturité ? Tour d’horizon.
La Prudence Life Insurance
- Les particularités du plan proposé : « Le principal atout du plan d’éducation de La Prudence Life Insurance est qu’il offre la garantie que le financement des études est assuré même en cas de décès ou d’incapacité totale et permanente du souscripteur », indique Fabrice Laroche-Coralie, Manager-Business Development de La Prudence Life Insurance.
- Montant minimal pour investir dans le plan : Rs 500 par mois ou Rs 6 000 annuellement.
- L’évolution de la clientèle : Chez la Prudence Life Insurance, le nombre de parents qui souscrivent à un plan d’études est en hausse. Une augmentation que Fabrice Laroche-Coralie attribue au fait que « les jeunes parents sont très conscients de l’importance des études aujourd’hui, qui permettront à leurs enfants de se préparer à affronter le monde du travail ».
Sicom
- Les particularités du plan proposé : Le Sicom Angel Plan offre plusieurs avantages, notamment la constitution d’un capital qui permettra de financer les études des enfants du client. « Dans ce cas, au lieu qu’une somme globale soit payée à maturité de l’assurance, l’assuré peut opter pour le bénéfice d’un paiement annuel étendu sur les dernières cinq années de l’assurance », explique Bobby Cheeneebash, Manager – Life Assurance chez Sicom. Autre avantage : en cas de décès ou d’invalidité d’un parent, l’étudiant est exonéré du paiement des primes d’assurance pour la durée restante de l’assurance et en option, il pourra disposer d’un revenu mensuel. « La Sicom permet aussi aux souscripteurs de l’Angel Plan de l’utiliser comme une garantie pour un prêt logement. Cette flexibilité permet aux parents, par exemple, de continuer avec leurs projets de construire, de rénover ou d’acheter un logement », souligne notre interlocuteur. L’enfant bénéficiaire du Sicom Angel Plan obtient aussi gratuitement une couverture d’assurance-vie automatique sans aucune charge additionnelle et ce, dès l’âge de 12 ans. « La Sicom met aussi à la disposition des étudiants son plan Sicom Study Easy Loan. Nous donnons la possibilité de financement jusqu’ à 100 % des frais d’études, incluant aussi les frais d’hébergement à l’étranger », ajoute Bobby Cheeneebash.
- Montant minimal pour investir dans le plan : La cotisation peut se faire sur une base mensuelle ou annuelle selon le choix du parent. Le Sicom Angel Plan doit être souscrit pour une durée minimum de cinq ans et l’âge de l’enfant quand l’assurance arrive à maturité doit se situer entre 18 et 25 ans. « Il n’y a aucune prime minimale, la prime est calculée sur la somme assurée », indique Bobby Cheeneebash.
- Ce qu’obtient le client à la maturité du plan : La Sicom paiera aux clients la somme assurée plus des bonis accumulés payables sous la forme de lump sum. « Les clients peuvent tout aussi bien disposer d’une partie de la somme assurée en optant pour une prestation annuelle qui pourrait être encaissée avant que la police d’assurance n’arrive à terme. Le plan reste très flexible pour faciliter les paiements intermédiaires tels que les coûts des examens et tout autre frais de scolarité pendant les études secondaires. De plus, la somme restante ainsi que les bonis accumulés sont payables à maturité de la police d’assurance », explique Bobby Cheeneebash.
- L’évolution de la clientèle : La demande pour ce type de plan d’études est en hausse, affirme Bobby Cheeneebash, car les parents sont de plus en plus conscients qu’ils doivent planifier l’avenir de leurs enfants très tôt pour de meilleures chances de réussite académique et professionnelle.
Swan Insurance
- Les particularités du plan proposé : Le Provide Education Plan dispose d’un premium weather, soit une protection financière. « En cas du décès du parent, le paiement de la prime du client est pris en charge par l’assurance. Quand le plan arrive à maturité, l’étudiant obtient la somme due », explique Gaël Aliphon, Manager - Sales & Development Individual Business Unit chez Swan. Autre avantage : selon certaines conditions, il y a un retour sur investissement. « Le client peut donc avoir l’esprit tranquille car il sait d’avance qu’il aura au minimum X montant quand le plan arrivera à maturité. Il a aussi une certaine flexibilité car il peut choisir son fond d’investissement tout en calculant les risques qu’il souhaite prendre », souligne notre interlocuteur. « Notre valeur ajoutée est que nous procédons à une analyse financière des besoins du client en se basant sur l’âge des parents actuellement et leur âge quand l’enfant ira étudier tout en prenant en considération le coût de l’inflation, les frais d’études à l’étranger », ajoute-t-il.
- Montant minimal pour investir dans le plan : Rs 500 par mois. « Le plan est flexible et les primes varient selon les finances et les besoins du client », explique Gaël Aliphon.
- Ce qu’obtient le client à la maturité du plan : Gaël Aliphon nous donne deux cas de figure. Avec une prime de Rs 1 000 par mois qu’il commence à payer en 2017 pour 15 ans, le client peut obtenir à terme entre Rs 246 000 à Rs 340 000. S’il investit sur une période de 20 ans, le montant peut varier entre Rs 380 000 à Rs 595 000 à terme.
MCB
- Les particularités du plan proposé : Le MCB Education Plan est un produit qui comporte trois éléments. « Il y a d’abord l’aspect investissement où le parent investit de l’argent pour répondre dans le temps aux besoins en termes de coûts d’études de ses enfants », explique Kevin Rangasami, Managing Director de MCB Capital Markets – Brokerage & Investment. Le produit comporte également une assurance. Donc, en cas de décès du parent, l’assurance continue les contributions à la place des parents, et ce jusqu’à terme. « Troisième élément : si le plan est arrivé à terme et que le montant obtenu n’est pas suffisant pour couvrir l’ensemble des frais d’études, la MCB permet aux parents, sous certaines conditions, d’emprunter à un taux préférentiel et cela, sans frais de dossier. »
- Montant minimal pour investir dans le plan : Rs 500 par mois. Le client a aussi la possibilité d’augmenter annuellement sa contribution de l’ordre de 5 %, 10 % ou 15 %.
- Ce qu’obtient le client à la maturité du plan : « Nous avons un calculateur qui permet de faire des prévisions sur le retour sur investissement si le parent investit X ou Y montant », fait ressortir Kevin Rangasami. Ainsi, si un client contribue Rs 1 000 par mois pour un plan d’une durée de sept ans, il peut obtenir entre Rs 97 641 et Rs 104 876. Si la durée du plan est de 12 ans, il obtiendra entre Rs 190 882 et Rs 216 786. Si le plan arrive à maturité à 18 ans, il se retrouvera avec un portefeuille qui variera entre Rs 337 370 et Rs 412 025.
- L’évolution de la clientèle : « Tout parent responsable se soucie de l’éducation de ses enfants. Ce qui explique l’intérêt de la clientèle pour ce produit, d’autant plus que l’assurance additionnelle donne un certain confort », avance Kevin Rangasami. Le nombre de parents qui souscrivent au MCB Education Plan augmente en moyenne de 7 % à 10 % par an.
Metropolitan Insurance
- Les particularités du plan proposé : Le Metropolitan Education Finance est doté d’une assurance qui s’assure de contribuer aux primes en cas de décès ou d’un handicap total du parent qui a souscrit au plan. En cas du décès de l’enfant bénéficiaire, la compagnie remplace le nom du bénéficiaire par son jeune frère ou sœur. Dans un tel cas de figure, le client peut demander à toucher les primes brutes en sus d’intérêts de 4,5 % par an.
- Montant minimal pour investir dans le plan : Rs 500 par mois ou une prime unique de Rs 25 000. Il est possible de payer des dépôts à partir de Rs 10 000, payables sur une base contractuelle régulière. Le client peut aussi décider d’augmenter sa prime de 5 % sur une base annuelle.
- Ce qu’obtient le client à la maturité du plan : Prenons un premier cas de figure. Si le parent qui a 30 ans et dont l’enfant a cinq ans contribue Rs 1 000 par mois, en augmentant sa prime de l’ordre de 5 % par an, il touchera Rs 238 236 quand son plan arrivera à maturité dans 13 ans. Deuxième scénario : un parent de 35 ans dont l’enfant est âgé d’un an contribue Rs 1 500 par mois pendant 17 ans. Quand le plan arrivera à maturité, il touchera alors Rs 407 575.
- L’évolution de la clientèle : Chez Metropolitan Insurance, on enregistre une hausse de 10 % à 15 % en termes de clientèle pour ce type de plan.
Franky Chitson, directeur d’Overseas Education Centre : «Les études en médecine sont les plus chères au monde»
Entre 5 % à 7 %. C’est la hausse moyenne des frais d’études chaque année dans certaines universités, affirme Franky Chitson. Le directeur du Overseas Education Centre estime que les études coûtent plus cher au Royaume-Uni, en Australie et au Canada.
Dans quelle mesure les études à l’étranger coûtent plus cher chaque année ?
Selon les universités et les pays, les frais d’études connaissent en moyenne une hausse de l’ordre de 5 % à 7 % en raison de l’inflation. à titre d’exemple, les coûts pour des études en ingénierie dans une très bonne université en Australie s’élevaient à 35 000 dollars australiens (environ Rs 875 000) en 2014 avant de passer à 37 000 dollars (environ Rs 999 000) en 2015. L’Australie est le pays où les frais d’études ont le plus augmenté ces trois dernières années.
Quelles sont les universités les plus chères et les moins chères au monde ?
Les universités de renom au Royaume-Uni, en Australie et au Canada sont les plus chères. Les universités chinoises sont les moins chères.
Quelles sont les études les plus coûteuses ?
Les études de médecine en Australie et au Royaume-Uni sont les plus chères. On retrouve également les cours en ingénierie en Australie, au Royaume-Uni et au Canada car ces études requièrent des frais de laboratoire.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !