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3 000 élèves privés de certificat : l’UPSEE loge une injonction en Cour suprême

Les syndicalistes passent à l’offensive après que le Mauritius Examinations Syndicate (MES) a pris la décision de ne pas remettre leurs certificats à environ 3 000 élèves. Une action légale sera entamée ce lundi 29 mai.

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La résistance s’organise. L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) dénonce la décision du ministère de l’Éducation et du MES de retenir les certificats d’environ 3 000 élèves ayant pris part aux examens du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC).

Elle logera une injonction en Cour suprême ce lundi 29 mai, indique le président de ce syndicat, Yahya Paraouty. « Nous rencontrons nos avocats ce lundi. Mais il est quasiment certain que nous logerons une injonction car nous voulons contester les propos de la ministre Dookun. Elle a affirmé que cette décision est légale, après avoir consulté le State Law Office. »

Plateforme commune

L’UPSEE envisage également de saisir la National Human Rights Commission, le mardi 30 mai. Yahya Paraouty le confirme mais annonce la création d’une plateforme commune. « Nous avons rendez-vous mardi au bureau des Droits de l’Homme et par la suite, nous rencontrerons Lindley Couronne de DIS-MOI. Dans l’après-midi, nous aurons une réunion avec la fédération des managers des collèges privés et confessionnels », explique-t-il.

« Nous avons déjà adressé une communication aux différents partis politiques. Notre but : créer une plateforme commune pour regrouper les syndicats des enseignants et non enseignants, les managers des collèges secondaires privés et confessionnels et les étudiants. Ce sera une première à Maurice et nous prévoyons une manifestation comme en mai 1975 », promet le syndicaliste.

Le président de l’UPSEE déplore la décision du gouvernement, car selon lui, celui-ci doit assumer ses erreurs. « C’est eux qui avaient émis deux différentes circulaires. »

De son côté, la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, persiste et signe. Les parents auront à payer pour recevoir les certificats de leurs enfants. Dans une récente déclaration au Défi Quotidien, elle a souligné qu’il y a une conséquence logique si le paiement n’est pas effectué.

« Il faut prendre aussi en considération la majorité des élèves qui ont respecté les critères de 90 % de présence. Les parents ont signé un document pour respecter ces engagements. De plus, l’exercice qui a lieu actuellement a été approuvé par le State Law Office et il est tout à fait légal », avait-elle indiqué.

Les candidats qui n’ont pas reçu leur certificat avaient pris part aux examens l’an dernier et ne se sont pas acquittés des frais d’examens.

Cinq credits au School Certificate - Leela Devi Dookun-Luchoomun : « Une décision bien réfléchie »

La ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, indique que la décision d’exiger cinq credits au School Certificate (SC) fait partie de la réforme éducative enclenchée par le gouvernement. Dans une déclaration sur Radio Plus le samedi 27 mai, elle a mis l’accent sur une éducation de qualité.

« Cette décision de retourner aux cinq credits est bien réfléchie et contrairement à ce qu’on dit, elle n’a pas été prise au petit bonheur. Si les enfants sont bien encadrés tant par les enseignants que leurs parents, ils pourront facilement décrocher les cinq credits exigés », estime-t-elle.

La ministre a aussi annoncé que cette décision prendra effet en 2019 et qu’elle concerne les élèves qui sont en Grade 9. Elle sera l’invitée de Patrick Hilbert et de Gilbert Bablee, cet après-midi sur Radio Plus.

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