De 10 heures à 18 heures, ce dimanche, rendez-vous à Bois-des-Amourettes pour la foire organisée par le ministère de l’Agro-industrie dans le cadre de la journée mondiale de l’alimentation à Bois-des-Amourettes. Ambiance et bonnes affaires sont au rendez-vous.
Et de deux ! Après Pamplemousses le week-end dernier, le ministère de l’Agro-industrie, avec le soutien de Radio Plus, se rend ce week-end à Bois-des-Amourettes. C’est sur le terrain de foot que se tient la deuxième foire organisée dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation. Le lancement a eu lieu samedi matin par le ministre de l’Agro-industrie, en présence de son collègue Prem Koonjoo et de la PPS Sandhya Boygah.
Ce village paisible s’est réveillé sous le cancan des canards et le pépiement des poussins. Les fleurs aux couleurs vives et les plantes vertes ont apporté une touche de gaieté. Des marquises blanches abritent la cinquantaine d’exposants locaux. Le parfum des gâteaux frits attire les visiteurs. Reena Sarju et son époux n’ont d’yeux que pour le stand rodriguais.
[blockquote]«Nous profitons de l’occasion pour faire de bonnes affaires. Nous avons acheté plusieurs produits de Rodrigues, notamment des achards, des tourtes et des gato papay», dit cette habitante de New Grove.[/blockquote]
Roger Matambi, 86 ans, un habitant de Bois-des-Amourettes, a visité un nombre impressionnant de stands samedi. Il est rare, dit-il, qu’un tel événement est organisé dans le village. « J’ai eu l’occasion d’apprécier le talents des jeunes lors de la cérémonie protocolaire. Nous devons être fiers de ces enfants du village. Ce week-end va permettre aux Mauriciens de réellement découvrir Bois-des-Amourettes », indique-t-il.
Harry Seenauth, directeur de Harry Flowers Centre, revient pour la deuxième édition. Il souhaite promouvoir ses fleurs et plantes dans le sud de l’île. « Le but est aussi d’amener ces produits aux Sudistes qui n’ont pas souvent l’occasion de voyager jusqu’à Moka où nous nous trouvons », dit-il, précisant que cette expo-vente met en lumière les produits du terroir. « Nous voulons réduire notre dépendance à l’importation. Mais les conditions ne sont pas toujours favorables. Nous nous heurtons au manque de volonté de la part des autorités, au changement climatique, au manque de finances et au manque de main-d’œuvre », déplore-t-il.
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Mahen seeruttun: «Nous avons besoin du planteur tous les jours»
Vous avez annoncé plus de 100 000 visiteurs à Pamplemousses pour la première foire du World Food Day. Comment expliquer ce succès ? Le public mauricien veut profiter de cette foire aux bonnes affaires. Pour les exposants, c’est une chance de mettre en avant les techniques de production locale. Les terres agricoles se raréfient. Il est donc nécessaire de se tourner vers d’autres méthodes de production, par exemple dans les bacs, sur les racks ou encore les dalles. Nous voulons relancer le concept de culture de légumes et de fruits dans l’arrière-cour, surtout chez les familles à faibles revenus. Elles vont consommer des aliments frais et sains, mais pourront aussi améliorer leur situation en vendant le surplus. Il nous faut être moins dépendant de l’importation. La sécurité alimentaire est un problème mondial. Il faut y remédier dès aujourd’hui. Justement, Maurice est autosuffisant à hauteur de 23 %. Comment réduire notre dépendance à l’importation ? Je vais bientôt présenter un plan pour le secteur agricole. Tous les produits ne s’adaptent pas au climat tropical et à un même type de sol. En élaborant un Land Sustainability Map pour chaque région de l’île, nous pouvons déterminer quel produit se cultive mieux dans quelle région. Comment briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale ? La nourriture est l’un des trois besoins fondamentaux de l’humain. Le ministère soutient totalement les planteurs et veut encourager les jeunes à se tourner vers le secteur agricole. Nous avons besoin des services du médecin, de l’avocat ou du comptable de temps à autre. En revanche, nous avons besoin du planteur tous les jours. <Publicité
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