Les opérateurs sont confiants : le secteur de la construction, qui a connu des années de morosité, reprendra du poil de la bête en 2017. Ils misent sur les multiples projets annoncés par le gouvernement.
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Statistics Mauritius s’attend à une croissance de 7 % dans le secteur de la construction cette année. Les projets annoncés par le gouvernement apporteront un nouveau souffle à ce secteur qui a connu plusieurs années de décroissance et une croissance nulle en 2016.
« Un certain nombre de projets publics ou privés ont été lancés vers la fin de 2016 », explique Jean-Marie Maillet, Chief Executive Officer de Transinvest Construction. Ce qui est, selon lui, un « signal rassurant » pour le secteur.
EN CHIFFRES
- 46 600. C’est le nombre de personnes employées dans le secteur de la construction. L’industrie aura besoin de 5 600 à 10 000 ouvriers supplémentaires entre 2017 et 2019.
- Rs 22,8 milliards. C’est le chiffre d’affaires généré par le secteur en 2016. Il s’élevait à Rs 15,9 milliards en 2015.
- 9 943. Il s’agit du nombre de permis approuvés entre janvier et novembre 2016.
« Même si les projets lancés ne génèrent probablement pas une croissance du secteur, ils permettront, du moins, de renouveler les carnets de commandes et de préserver des emplois en 2017. » Jean-Marie Maillet ajoute que la plupart des travaux, dont les appels d’offres ont été lancés en décembre, pourraient démarrer entre les deuxième et troisième trimestres de 2017.
Bhooshan Ramloll, directeur de Ramloll Bhooshan Group of Companies, prévoit lui aussi une reprise dans le secteur, avec tous les projets évoqués par le gouvernement. Il regrette toutefois l’absence d’un plan directeur à long terme. « Il n’y a pas de visibilité sur le long terme. Dans la plupart des cas, ce sont des compagnies de construction étrangères qui raflent la plupart des gros contrats, laissant les compagnies locales sur la touche. »
Renverser la tendance
Comment renverser la tendance ? Pour augmenter les chances des entreprises locales de décrocher des contrats, Bhooshan Ramloll suggère que les autorités rehaussent le plafond éligible de Rs 100 millions à Rs 500 millions, pour que les entreprises internationales puissent participer aux appels d’offres. Répondant aux critiques selon lesquelles les Mauriciens bouderaient le secteur de la construction – car on leur offre des contrats limités –, il explique que les compagnies sont contraintes de le faire en l’absence de projets sur le long terme.
Commentant la décision du gouvernement de limiter le nombre de permis de travail des étrangers dans le secteur, Bhooshan Ramloll estime que cela aura des répercussions néfastes sur les entreprises qui ont du mal à recruter sur le marché local. « La demande est là, mais l’offre est bien moindre… »
Jean-Marie Maillet n’est pas de cet avis. Pour lui, le gouvernement a pris une « sage » décision en limitant l’octroi de permis de travail aux travailleurs étrangers dans le secteur de la construction. « Cette mesure préservera les emplois des Mauriciens. Elle rééquilibrera probablement la concurrence », conclut-il.
Budgets estimés de divers projets
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Source : Parlement
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