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20 bus à «smart card» d’ici décembre

D’ici peu, la CNT aura une vingtaine d’autobus ‘semi-low floor’, avec l’option de paiement par carte magnétique (smartcard). Malgré leur réticence aux changements, des opérateurs privés devront se plier aux exigences du ministère. Nando Bodha, ministre du Transport et des Infrastructures publiques, a été ferme dans ses propos à l’Assemblée nationale, mardi : tous les opérateurs devront s’aligner sur la politique d’importation de bus ‘semi-low floor’ uniquement. Mais le ministère compte bien pousser les choses plus loin : l’introduction de cartes magnétiques à bord des autobus pour payer pour son trajet sera encouragée chez tous les opérateurs. À commencer par la Compagnie nationale de transport (CNT). Avant la fin de l’année, 20 bus ‘semi-low floor’, offerts par le gouvernement chinois, devraient être livrés et seront équipés pour permettre l’utilisation des cartes magnétiques. La centaine d’autobus qui devrait être livrée à partir de l’année prochaine suivra également le même modèle.

Résistance

[blockquote]« Nous allons dans la direction des smartcards que l’utilisateur peut ‘top up’ de chez lui par la suite. C’est déjà décidé », confie une source bien informée du ministère des Infrastructures publiques. [/blockquote] Les premiers autobus à être équipés de la sorte devraient être les 20 ‘semi-low floor’ que le gouvernement chinois offre à Maurice. « Ils ont déjà été expédiés et, en principe, les bus devraient arriver avant la fin de l’année », ajoute notre source. Ces autobus viendront s’ajouter aux deux autres de la catégorie ‘semi-low floor’ que possède déjà la CNT. À bord, le passager aura le choix entre payer pour le voyage, comme actuellement, ou utiliser sa carte magnétique. L’option d’un tarif préférentiel pour les utilisateurs de la carte n’est pas à écarter pour encourager son utilisation. Des compagnies du privé, comme Rose-Hill Transport (RHT), ont déjà lancé le service de smartcard et, selon notre source, le ministère est en contact avec les opérateurs pour encourager son utilisation à l’avenir. « Nous parlons à tout le monde pour leur demander d’aller dans cette direction, mais chacun doit décider de jouer le jeu ou non », affirme-t-elle. C’est auprès des opérateurs individuels que le ministère du Transport devrait rencontrer le plus de résistance. Déjà, l’idée de s’en remettre aux ‘semi-low floor’ ne séduit pas. « Les coûts d’opération sont plus élevés », fait remarquer Sunil Jeewoonarain, de la Mauritius Bus Owners Cooperative Federation. « Les opérateurs ne seront pas d’accord si on ne donne pas plus de moyens », dit-il. Selon lui, « le grant de Rs 1 M par autobus et l’abolition de la TVA ne suffiront pas. » « On ne peut qu’acheter des bus à Rs 3,5 millions qui consomment une fois et demie plus de diesel », ajoute notre interlocuteur. Selon Sunil Jeewoonarain, le seul opérateur à avoir tenté l’expérience l’année dernière a du mal à s’en sortir. En attendant, la National Transport Authority (NTA) bloque l’importation des autobus classiques. Ce qui a un impact sur la qualité de la flotte. « La flotte vieillit parce qu’on ne peut remplacer les autobus. C’est un problème collatéral », explique Sunil Jeewoonarain. Pourtant, notre source du ministère du Transport assure qu’il n’y aura pas de compromis sur la question : « Ils ont le choix. Nous ne pouvons forcer personne et chacun doit assumer ses responsabilités. Mais les bus ont une limite d’âge pour circuler sur les routes. La NTA ne permettra pas à des bus trop vieux de circuler. » En d’autres mots, tôt ou tard, les opérateurs individuels devront rentrer dans les rangs. À l’usure, s’il le faut. Notre source affirme que le ministère est au courant que les bus ‘semi-low floor’ coûtent plus cher. D’où la décision d’offrir le grant de Rs 1 million et l’élimination de la TVA. « Cela représente Rs 1,5 million au total ! En sus, on a un accord avec l’AFD (Agence française de développement) pour un rabais de 10 % sur les prêts bancaires contractés », précise notre source. Si les opérateurs contractent un emprunt d’une banque com-merciale figurant sur la liste approuvée par l’AFD, 10 % du capital emprunté est automatiquement rayé. Ce qui ramènerait le prix d’un bus à moins de Rs 2 millions.
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