Une situation sans précédent. C’est le constat alarmant dressé par des organisations non gouvernementales (ONG), des représentants du ministère de la Santé et des experts étrangers participant au 17e colloque VIH/SIDA océan Indien 2018, qui s’est tenu du mardi 20 novembre au jeudi 22 novembre à Balaclava.
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Si les intervenants n’ont pas occulté le combat des autorités contre le trafic de drogue, ils ont toutefois noté que la drogue a pris une ampleur sans précédent. « Malgré les saisies importantes réalisées tout au long de l’année, la drogue continue d’entrer… » a expliqué un représentant du ministère de la Santé dans son exposé.
D’autres s’appuient sur les dernières observations du rapport de l’Observatoire national des drogues : « De juillet 2016 à juillet 2017, le nombre d’admissions dans les institutions de santé publique, touchant aux complications liées à la drogue, s’élève à 1 158. Et 20 % de ces cas concernent des jeunes âgés de 10 à 19 ans. »
Outre la prolifération des drogues de synthèse, des représentants de la Santé avancent que c’est surtout l’héroïne qui circule à Maurice. « Ce type de drogue n’est pas produit à Maurice. Il est pourtant largement disponible, malgré les efforts déployés par les autorités. »
Autre volet abordé durant le colloque : le programme de méthadone. Le Dr Anil Jhugroo, psychiatre et responsable de l’Adolescence Rehabilitation Centre, a indiqué que ce programme a apporté des résultats positifs et contribué à réduire le nombre de nouvelles contaminations au VIH/SIDA. « Avec ce programme, il y a moins de rechutes, contrairement à d’autres programmes de désintoxication. Il est plus efficace chez les adultes toxicomanes depuis de longues années. Toutefois, ce programme doit être couplé d’un accompagnement psychosocial personnalisé. »
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