Lors du lancement officiel des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, le mercredi 26 novembre 2025, au Sir Harilal Vaghjee Hall à Port-Louis, le Premier ministre Navin Ramgoolam et son adjoint Paul Bérenger ont réaffirmé leur engagement à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes et à poursuivre la réforme électorale. Navin Ramgoolam a insisté sur la nécessité de corriger la sous-représentation des femmes au Parlement. « Paul Bérenger et moi allons proposer une réforme électorale incluant une dose de proportionnelle, afin de remédier à cette situation », a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement a rappelé que, malgré le quota de 30 % de femmes dans les Collectivités locales, leur présence reste insuffisante au niveau national. Il a souligné l’efficacité des femmes ayant dirigé des conseils de district, montrant que leur rôle dans les sphères décisionnelles est indispensable. « Avec une réforme incluant une dose de proportionnelle, nous devrions pouvoir améliorer leur représentation au Parlement », a-t-il ajouté.
Navin Ramgoolam a également dénoncé la persistance des violences faites aux femmes. « Ce ne sont pas de simples faits divers ni de simples statistiques. Un seul cas est déjà un cas de trop. Les victimes vivent dans la peur et certaines se sentent sans issue », a-t-il expliqué. Il a rappelé que ce phénomène touche aussi les adolescents, notamment à travers la « dating violence », et a appelé à des politiques publiques plus fortes et mieux coordonnées, centrées sur la prévention.
Le Premier ministre adjoint a, lui, mis l’accent sur l’éducation comme levier de changement durable. « C’est à travers nos enfants et petits-enfants que nous pourrons opérer un changement durable, en leur inculquant des valeurs de respect et en donnant l’exemple », a-t-il affirmé. Selon lui, une action collective, ferme et constante est indispensable pour éradiquer ce fléau, qui traverse toutes les couches de la société.
La Speaker Shirin Aumeeruddy-Cziffra a souligné l’urgence d’agir et la nécessité d’une mobilisation collective : « Le temps est venu de trouver des solutions. Nous devons tous nous unir. Maurice pourrait peut-être montrer la voie à d’autres nations. » Elle a conclu en rappelant que le respect reste fondamental : « Chaque citoyen a une responsabilité. Ce qui importe avant tout, c’est de respecter les autres. »
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