16 ans de Radio Plus - Sécurité routière : marcher pour sensibiliser

16 ans de Radio Plus  Sécurité routière Barlen Vyapoory, président de la République de Maurice par intérim, Bobby Hurreeram, Chief Whip, et son fils ont marché du Champ de Mars au Jardin de la Compagnie.

« Ralanti zordi, vivan dime. » Cette phrase a retenti dans les rues de Port-Louis hier lors d’une marche de sensibilisation aux dangers de la route, organisée par Radio Plus le jeudi 12 avril. La marche a débuté au Champ de Mars et a pris fin au Jardin de la Compagnie. Des membres du gouvernement, de la force policière, des services d’urgence et des associations, ainsi que des employés d’entreprises et les proches des victimes de la route ont répondu présents à cette démarche citoyenne.

Publicité

«Ou roul vit ou mor brit», «Pens ou lavenir met ou sintir», «Lor larout mo swazir lavi », « Une promesse à ceux qu’on aime »... Autant de messages forts brandis sur les pancartes lors de la marche de sensibilisation organisée par Radio Plus en marge de ses 16 ans. Cette marche a vu la participation de plusieurs personnalités, dont le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory. Il a suivi le cortège jusqu’au Jardin de la Compagnie avant de s’adresser à ceux présents. « Il est inacceptable de perdre des vies sur nos routes. Nous devons mobiliser les pompistes afin qu’ils sensibilisent aussi les automobilistes lorsqu’ils s’approvisionnent sur les stations-service. Nous espérons que toutes les activités organisées contribueront à diminuer les accidents de la route », a-t-il fait ressortir.

Bobby Hurreeram, Chief Whip, qui a participé à la marche accompagné de son fils, a également pris la parole. « Ce n’est pas seulement le rôle du gouvernement ou des médias de sensibiliser le public sur les dangers de la route. Chacun doit assumer ses responsabilités », a-t-il dit. Le ministre des Arts et de la Culture, Pradeep Roopun, a tenu à saluer l’initiative de Radio Plus. « Nous sommes attristés de constater que cette année, nous avons cinq fois plus de victimes de la route que l’année dernière et plus de la moitié d’entre elles sont des jeunes de moins de 25 ans. Les séquelles sont psychologiques, sociales et économiques », a-t-il affirmé.

90% des cas d’accidents sont liés aux facteurs humains, selon l’inspecteur Digvijay Bahadoor de la Road Traffic Branch. Il cite notamment la violation du code de la route, l’alcool, le portable au volant et l’excès de vitesse. « L’accident est lié au comportement sur la route. Nous faisons tout pour inverser la tendance, mais seuls, c’est impossible », dit-il. Il a aussi fait ressortir que la tâche est pénible pour les policiers lorsqu’ils doivent annoncer la mort d’une victime à ses proches.

L’entreprise GFA Insurance a aussi mobilisé ses employés pour cette marche. Celle-ci a aussi vu la participation des employés d’organismes gouvernementaux tels que le Central Electricity Board, les membres de la Cassis Taxi Operators Association sans oublier ceux des associations, dont la Fellowship First Aiders. Le président de cette association, Denis Grandport, a tenu à faire ressortir l’importance de pouvoir prodiguer les premiers soins et de soulager un blessé après un accident.

Venen Coolen, directeur d’antenne de RadioPlus, se dit satisfait de l’ampleur qu’a prise cette campagne durant toute la semaine. «Nous sommes satisfaits d’avoir pu mobiliser les membres du public, les autorités, les ONG et les entreprises autour de cette cause. »


Témoignages des proches des victimes

Serge et Dominique Pigeot :

« Nous avons perdu notre fille Elizabeth alors qu’elle n’avait que 16 ans. Elle a été percutée par un chauffard. Ce n’est que sept ans après que le jugement est tombé. Aujourd’hui, des années après sa mort, nous ne comprenons toujours pas comment l’accusé s’en est sorti avec seulement six mois de prison. »

Vandana Dunputh, 17 ans :

« J’avais neuf ans quand j’ai vu un de mes proches mourir devant mes yeux. Il avait perdu beaucoup de sang à la suite d’un accident de la route. Aujourd’hui encore, cette image me hante. À travers ma participation, je veux expliquer aux jeunes que nous devons être vigilants et responsables. Je suis membre de la Fellowship First Aiders et l’idée est aussi de mettre en avant les premiers gestes pour venir en aide à une victime d’accident de la route. »

Aurélie Boolaky, 29 ans :

« Mon époux a succombé à ses blessures la semaine dernière. En essayant d’éviter un passant ivre, il a heurté un véhicule. Il était sorti à moto pour acheter à manger et il n’est pas revenu. Je n’ai pas eu le courage d’annoncer à mon fils de huit ans qu’il ne reverrait jamais son père. Je suis venue assister à cet événement pour partager mon vécu et faire comprendre aux usagers de la route qu’ils ne doivent pas mettre la vie d’autrui en danger. Ils doivent adopter un comportement responsable. »

Marienette Théodore, 63 ans :

« Je suis une fidèle auditrice de Radio Plus. Je me suis sentie concernée par cette marche de sensibilisation, car mon époux est chauffeur de profession. J’ai également perdu des proches dans des accidents de la route. J’ai tenu à marcher afin d’attirer l’attention des usagers de la route sur la sécurité routière. »

Jalil Ahmadi, 89 ans :

«L’année dernière, j’ai participé à la marche de Radio Plus contre la drogue. J’ai tenu à venir cette année car nous sommes tous des usagers de la route. La discipline et le respect du Code de la route permettent de sauver des vies. »

La force policière, qui sensibilise les usagers à la sécurité routière tous les jours, a aussi participé à la marche.
Les pompiers munis d’une pancarte ont marché avec le public.
La GFA Insurance était présente.
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !