Alors que le flou persiste quant au retour de Navind Kistnah à Maurice, l’Icac ne veut rien laisser au hasard dans son enquête sur le volet blanchiment autour de la saisie des 155 kilos d’héroïne, évalués à plus de Rs 2,3 milliards.
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Mercredi après-midi, des enquêteurs de la commission anticorruption ont effectué une perquisition chez un proche de Shahebzada Azaree, dans un faubourg de Port-Louis. Le matériel informatique de ce designer et des téléphones portables ont été saisis, l’Icac voulant établir la nature des relations entre Shahebzada Azaree et le suspect n°1 dans l’importation des 155 kilos d’héroïne. C’est après la compilation de certaines données que Shahebzada Azaree sera interrogé.
Dans l’intervalle, une mission spéciale commanditée par le Prime Minister’s Office (PMO) est menée à Maputo, au Mozambique, où Navind Kistnah est en détention. Il a été arrêté pour « illegal stay » jeudi, après avoir quitté l’Afrique du Sud où il s’était rendu le 8 mars. Cette opération n’est pas sans rappeler celle de l’officier Dev Jokhoo auprès de Toorab Bissessur à Madagascar relativement à l’Escadron de la mort, il y a vingt ans.
À l’époque, Dev Jokhoo, qui était attaché à la protection rapprochée de Navin Ramgoolam, avait été mandaté pour entendre les confessions de Toorab Bissessur sur les frasques de cette association de malfaiteurs qui exécutait des présumés trafiquants de drogue et commettait des vols doublés d’assassinats à travers le pays.
Cette fois, les circonstances sont quelques peu différentes, le chef du service de renseignements, le DCP Lokhdev Hoolash va se retrouver face à un homme en détention. Cette mission est diversement commentée aux Casernes centrales, car Navind Kistah est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Le représentant local d’Interpol, représentée par le SP Seeparsad Manaram, du CCID, demeure particulièrement évasif sur la déportation du suspect.
L’Adsu, qui attend d’interroger Navind Kistnah, semble avoir été mise à l’écart de cette opération pour le moins singulière.
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