Retournement de situation dans l’enquête policière dans l’affaire de relations sexuelles entre un adolescent de 14 ans et sa petite amie de 17 ans. Ainsi, la future jeune mère de 17 ans pourrait se retrouver dans une situation embarrassante. Dans les couloirs de la Brigade pour la protection des mineurs, on laisse entendre que la jeune fille pourrait faire l’objet d’une inculpation provisoire de « causing child to be sexually abused ».
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Âgés de 14 et de 17 ans, Shivam et Kacey (*prénoms modifiés), se sont mis en couple depuis le 8 novembre 2018, suivant une rencontre sur Facebook. Environ un an et demi après, Kacey, la copine de Shivam, est enceinte de plus d’un mois. Le père de l’adolescente de 17 ans a porté plainte à la police contre le copain de 14 ans, le 14 février 2020. Après enquête au niveau du poste de police de Pamplemousses, les choses ont pris une toute autre tournure.
Selon nos sources, lorsqu’on interprète l’article de la loi concernant « causing child to be sexually abuse », il n’est pas mentionné que la victime doit automatiquement être la fille. On considère que c’est la personne ayant le plus de maturité qui sera provisoirement poursuivie.
Par rapport à la plainte du père de la future mère de 17 ans à l’encontre de Shivam, 14 ans, « this has to be put in the right perspective », précise-t-on au sein de la Brigade pour la protection des mineurs. Selon la police, les personnes doivent comprendre que, selon la loi, c’est celui ou celle qui est plus jeune qui est considéré(e) comme la victime. Le dossier sera soumis au Directeur des poursuites publiques pour un avis sur la question.
Les deux adolescents ont comparu devant la cour de Pamplemousses le lundi 24 février. L’affaire a été renvoyée au mardi 3 mars. « Mo tia kontan ki toulede sorti dan sa problem la parski zot ena enn lot leprev ki pli difisil a fer fas », indique le père de la future jeune mère de 17 ans.
La campagne de la Brigade des mineurs auprès des jeunes
L’éducation sexuelle fait l’objet de causeries régulières auprès des jeunes des écoles primaires et secondaires, données par des préposés de la Brigade pour la protection des mineurs.
« Le gros du travail est de sensibiliser les jeunes sur l’éducation sexuelle », précise l’assistant surintendant de police (ASP) Ghoora. Le sujet est abordé selon l’âge des jeunes écoliers. Ainsi, il explique « qu’au niveau du primaire, l’accent est mis sur le comportement et le langage. Cela, afin d’aider les écoliers à devenir des adolescents responsables. L’éducation sexuelle n’est pas forcement abordée, mais nous attirons leur attention sur les dangers et les précautions à prendre, surtout par rapport aux attouchements. »
Le bullying, un comportement responsable, le respect de soi-même de même que pour les parents et la société sont aussi évoqués par les officiers de cette brigade. En Grade 7, l’éducation sexuelle est alors abordée. Les sujets tels que les dangers et les précautions à prendre au sujet des relations sexuelles précoces, la grossesse précoce, l’accessibilité aux sites pornographiques, ainsi que le changement hormonal font partie des discussions.
« Nous leur expliquons la différence entre une sexualité épanouie et une autre qui serait abusive. Nous leur expliquons comment d’abord comprendre les désirs de leur corps. Un autre aspect que nous évoquons est ce que prévoit la loi, en cas de relations sexuelles entre jeunes », ajoute l’ASP Ghoora. « Nous essayons de faire leur apprentissage pour les aider à mieux gérer leurs relations, afin qu’ils ne se retrouvent pas dans des situations difficiles », conclut l’assistant surintendant.
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