Actualités

Yacoob Ramtoola : les actions de Britam Kenya vendues «à un juste prix»

Le special administrator des avoirs de l’ex-BAI, Yacoob Ramtoola, a été appelé à la barre des témoins de la commission d’enquête sur la vente des actions de l’ex-BAI dans Britam Kenya, jeudi.

Publicité

« Just to fill in a few gaps », dit Bushan Domah. Au final, Yacoob Ramtoola fournira une heure durant des explications sur son rôle et son implication dans ce deal
de Rs 2,3 milliards.

« Autant que je sache, nul dans mon équipe ne s’est rendu au Kenya pour rencontrer des acquéreurs potentiels », dit-il. « C’est vous le special administrator. Vous devriez le savoir », réplique Bushan Domah. « La plupart des réunions ont eu lieu à Maurice », précise Yacoob Ramtoola.

Le 10 mars, le Memorandum of Undertanding (MoU) de la vente des actions est reçu par Yacoob Ramtoola : « Le prix de vente a été finalisé à Maurice.» L’acheteur a payé le prix boursier de chaque action et y a ajouté 35 %. « Nous pensons que le prix est juste.» Il explique que la partie kenyane est venue à Maurice avec le MoU. La signature s’est faite le 12 mars 2016. Bushan Domah remarque que cela a eu lieu le jour de la fête de l’Indépendance. « Ils auraient dû avoir du respect pour le drapeau mauricien. »

Bushan Domah demande si le special administrator n’aurait pas transféré ses responsabilités à quelqu’un d’autre. « Ce n’est pas le bon mot. Nous avons tenté de proposer ce qui est le mieux pour le gouvernement et les clients de Super Cash Back Gold », répond Yacoob Ramtoola. « J’estime sincèrement avoir joué mon rôle. »

Une compagnie sud-africaine, MMI, avait proposé Rs 4,3 milliards, mais de nombreuses conditions y étaient rattachées, soutient-il. « C’était une offre seulement sur papier. »

Bushan Domah s’étonne que MMI n’ait pu avoir accès aux documents de Britam Kenya pour avoir davantage de données sur cette compagnie. Quant au gouvernement mauricien, détenteur des 23,4 % d’actions de Britam Kenya, il s’est aussi heurté au refus de Britam Kenya d’avoir ces données et cela même si la compagnie est cotée en bourse. Rien d’étonnant, soutient Thierry Koenig, avocat de Yacoob Ramtoola : «C’est une règle de base de la bourse. »

Sattar Hajee Abdulla, assesseur de la commission, trouve très étonnant que Yacoob Ramtoola n’ait eu « aucune communication » entre le mois de novembre 2015 et mars 2016 avec le milliardaire kenyan Peter Munga, actionnaire de Britam Kenya et qui a racheté les actions de l’ex-BAI du gouvernement mauricien.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !