Avec un bilan du Covid-19 considérablement revu à la hausse, la Russie est devenue lundi l'un des pays les plus endeuillés au monde, au moment où en Afrique du Sud le cap du million de personnes infectées a été franchi, contraignant le gouvernement à des restrictions plus sévères.
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La vente d'alcool est interdite et le port du masque désormais obligatoire partout en Afrique du Sud, a annoncé lundi soir le président Cyril Ramaphosa, qui a égalemnent décidé d'étendre le couvre-feu, en vigueur dès 21H00 au lieu de 23H00.
Avec près de 26.000 morts en novembre, et 186.000 cette année, la Russie a vu d'un seul coup son bilan de l'épidémie de Covid-19 multiplié par trois, après l'adoption par l'office russe des statistiques (Rosstat) d'une nouvelle comptabilité plus proche des normes internationales. Le pays comptabilisait précédemment quelque 55.265 morts depuis le début de la pandémie.
Ces nouveaux chiffres placent la Russie au troisième rang mondial, derrière les Etats-Unis (près de 335.000 morts), selon les derniers chiffres publiés lundi soir, et le Brésil (plus de 191.000).
Malgré ce nouveau bilan alarmant, les autorités russes ont rejeté l'idée de tout nouveau confinement, tablant sur l'efficacité du vaccin national, le Spoutnik-V, déployé début décembre.
Se préparer à "pire" qu'au Covid-19
En dépit de la sévérité de cette pandémie, qui a tué plus de 1,7 million de personnes et en a infecté des dizaines de millions d'autres, l'OMS s'inquiète de ce qui nous attend à l'avenir, et qui pourrait être "pire".
"C'est une sonnette d'alarme", a prévenu Michael Ryan, le responsable de l'OMS en charge des situations d'urgence lors de la dernière conférence de presse de l'année de l'organisation, en première ligne dans le combat contre la pire pandémie depuis 100 ans.
"Cette pandémie a été très sévère. Elle s'est répandue à travers le monde très rapidement et elle a touché chaque recoin de la planète, mais ce n'est pas nécessairement la pire", a mis en garde le médecin, qui dans sa carrière a eu à affronter sur le terrain des agents pathogènes parmi les plus mortels.
Pendant ce temps, les campagnes de vaccination contre le Covid-19 s'enchaînent dans les pays européens, y compris en France où le gouvernement réunit mardi un conseil de défense sanitaire, avant un éventuel renforcement des restrictions.
Les premières injections du vaccin Pfizer-BioNTech ont eu lieu ce week-end, quelques jours après le feu vert de l'UE.
La livraison des doses dans huit pays européens subira cependant un léger retard, en raison d'un problème logistique à l'usine Pfizer en Belgique, a annoncé le ministère espagnol de la Santé, sans préciser quels étaient les sept autres pays affectés.
Après l'Espagne -qui a officiellement franchi lundi la barre des 50.000 morts-, l'Italie et la France ce dimanche, la Belgique a procédé à de premières injections dans trois maisons de retraite, et le Luxembourg a vacciné de premiers professionnels de santé.
Nouvelle souche sur plusieurs continents
L'Allemagne, la Hongrie et la Slovaquie avaient ouvert la marche samedi dans l'UE, avec un jour d'avance sur le lancement officiel de la campagne.
Avant eux, de nombreux autres pays à travers le monde avaient commencé à vacciner contre le Covid-19, qui a fait au moins 1.765.049 morts et contaminé plus de 80,6 millions de personnes dans le monde, selon un bilan établi lundi à la mi-journée par l'AFP, avant l'annonce des nouvelles statistiques russes.
Un variant du coronavirus apparu récemment en Grande-Bretagne, vraisemblablement plus contagieux que la souche d'origine, a été repéré dans des pays de plus en plus nombreux. Cette nouvelle souche a été repérée dans plusieurs pays européens et sur d'autres continents, notamment au Canada, en Jordanie ou au Japon.
Cinq cas ont été détectés en Espagne, précisément en Andalousie, onze aux Pays-Bas, et deux en Finlande.
Le Sri-Lanka a quant à lui accueilli lundi ses premiers touristes étrangers depuis neuf mois, avec un vol charter venu d'Ukraine comptant 185 passagers, un "projet pilote", selon le gouvernement, alors qu'une nouvelle souche du virus est apparu sur l'île depuis octobre.
La fiesta à Neymar
En Chine, une "journaliste citoyenne" qui avait couvert l'épidémie à Wuhan, a été condamnée lundi à quatre ans de prison, au moment où le pouvoir chinois vante sa réussite dans la lutte contre la maladie.
Face à des niveaux de contamination préoccupants, plusieurs pays sont de nouveau soumis à des mesures de restrictions, alors que la perspective du Nouvel An suscite des inquiétudes.
En Australie, aucun spectateur ne sera autorisé jeudi soir sur les bords de la baie de Sydney pour admirer le traditionnel feu d'artifice du Nouvel An.
La Pologne a entamé lundi un confinement partiel de trois semaines, Israël a débuté dimanche un troisième confinement général pour au moins 15 jours, et l'Autriche a confiné sa population samedi jusqu'au 24 janvier.
Et le football lui aussi a été une nouvelle rattrapé par le virus: le choc de la 16e journée du Championnat d'Angleterre (Premier league) entre Everton et Manchester City a été reporté à quelques heures du coup d'envoi, des joueurs et des membres de l'encadrement des Citizens ayant été testés positif au nouveau coronavirus.
Tout cela n'empêchera apparemment pas la star brésilienne du Paris SG et attaquant de la Seleçao (sélection brésilienne), Neymar, de fêter le réveillon comme il l'entend: des médias brésiliens assurent qu'il se prépare à organiser une fête géante de fin d'année dans une annexe de sa luxueuse villa près de Rio de Janeiro, ce que son entourage nie farouchement.
En attendant, les autorités de Rio de Janeiro ont annoncé lundi la fermeture des accès aux plages pour le Nouvel an afin d'éviter tout rassemblement.
© Agence France-Presse
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