Viol d’une ado avec un handicap mental - Le psychiatre: «Elle est apte à témoigner en cour»

Le Dr Kailesh Jagatpal, psychiatre, a été appelé, le lundi 26 novembre 2018, à la barre des témoins dans le sillage du procès intenté à Jessen Nepaulsing en cour intermédiaire. L’homme est poursuivi pour viol et attentat à la pudeur sur une adolescente. Le médecin a confirmé que celle-ci est apte à témoigner dans un procès, malgré un handicap mental.

Jessen Nepaulsing, aussi connu comme Rajiv, un aide-chauffeur de 30 ans et domicilié à Mahébourg, fait l’objet de poursuites devant la cour intermédiaire pour viol et attentat à la pudeur sur une adolescente en janvier 2016 à Mahébourg. Le prévenu a plaidé non coupable et est défendu par Me Tony Gokhool. Le procès est co-présidé par les magistrats Sacheen Boodhoo et Adeela Hamuth.

«Bullying»

À la suite d’une requête de la police en février 2018, le Dr Kailesh Jagatpal a examiné la plaignante. Malgré le « mental disorder » de cette dernière, le psychiatre a conclu qu’elle peut témoigner.

Le Dr Kailesh Jagatpal a confirmé avoir été amené à examiner l’adolescente une première fois en 2017. Lors de son témoignage en cour, lundi, il a expliqué que l’adolescente était agressive et avait « a poor performance » dans ses études. Il a relaté que la mère de l’adolescente lui avait dit que sa fille « was being bullied ». Aux questions de la défense, le psychiatre a souligné qu’il n’a pas remarqué si la plaignante avait tendance à exagérer ou à dramatiser. Et aussi que plusieurs facteurs peuvent contribuer à ce « mental disorder ».

La cour a pris note que l’adolescente a brillé par son absence en deux occasions à l’appel du procès. Une nouvelle convocation a été émise. L’affaire a été ajournée au 19 février 2019.

Jessen Nepaulsing est accusé d’avoir, le 22 janvier de 2016, commis des attouchements sur une jeune fille de 17 ans. Il est aussi accusé de l’avoir violée le 27 janvier 2016. L’affaire est partie d’une déclaration de la plaignante à la police de Mahébourg, le 2 février 2016. Sa déposition a été consignée en présence d’un représentant de la Child Development Unit (CDU). Elle a expliqué que ses parents sont séparés et qu’elle souffre d’un handicap mental.

Le prévenu a nié ces allégations dans sa déclaration à la police. Il avance avoir fait la connaissance de l’ado sur Facebook. Ils se sont donné rendez-vous à plusieurs reprises à Rose-Belle. Jessen Nepaulsing a réfuté avoir commis des attouchements et parle de «relations sexuelles consentantes ».