Habituée des sommets (elle a fait l’ascension du Kilimanjaro, entre autres), l’ancienne juge, Vidya Narayen, n’a pas voulu gravir les marches menant au sommet de l’état.
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Désignée par sir Anerood Jugnauth pour être vice-présidente, Vidya Narayen a choisi de rester loin, au-dessus de la mêlée politique, en refusant le poste. Portrait d’une femme de caractère, dont la soif de justice frôlait l’évidence même de son combat pour les justes causes… Son cheminement professionnel a été caractérisé par des « premières ». Vidya Narayen a successivement exercé au barreau en 1971 ; a été magistrate en 1975 ; est devenue Chairperson du Prison’s Board en 1977 ; Master and Registrar et de la Cour des Faillites en 1989 ; a prêté serment en tant que juge de la Cour suprême en 1993 ; a assuré la suppléance au poste de Chef juge en 1998 et a été nommée à la Sex Discrimination Division de la Commission des Droits Humains… pour ne citer que ces accomplissements ! Réputée pour être une femme de caractère dans le judiciaire et ailleurs, Vidya Narayen, 74 ans, est aussi habituée à conquérir les sommets. Elle a fait l’ascension du Kilimandjaro, du Piton des Neiges et des montagnes Drakensberg de Durban, et s’est aussi attaquée au Milford Track en Nouvelle-Zélande. à Maurice, on affirme qu’il n’y a pas un pic, un sommet, une rivière qu’elle n’aurait pas exploré. Au cœur de l’actualité bien malgré elle, Vidya Narayen est restée en retrait refusant de s’exposer. Son entourage que nous avons contacté, affirme que c’est une personne très sensible, juste et réaliste. La controverse au sujet de la vice-présidence ne lui a certainement pas plu. Mais, comme elle l’a affirmé sur les ondes de Radio Plus, mercredi dernier, la vie continue. « Je préfère m’élever au dessus du débat communal car ce n’est pas dans l’intérêt nationale », a-t-elle déclaré. « Elle s’est battue pour que le Code Civil soit amendé. A l’époque, elle militait au sein de la Mauritius Alliance of Women. Elle a inspiré beaucoup de femmes et même des hommes », lance-t-elle. Selon Pramila Patten, on disait de Vidya Narayen qu’elle était un ‘powerful orator’ qui avait le courage d’aller à contre-courant pour servir une cause juste. Vidya Narayen est aussi un exemple de détermination. Au décès de son père, elle est contrainte d’arrêter l’école pour aider sa mère. Mais, cela ne l’empêche pas de continuer à travailler à domicile pour prendre part aux examens du School Certificate. Le diplôme en poche, Vidya Narayen décroche un poste d’enseignante au collège Eden. Parallèlement, elle se prépare pour les examens du HSC. Elle quitte Maurice à la fin de 1964 pour aller étudier le droit en Angleterre pour y revenir en 1971. Mariée à Lalit Mohun Narayen, elle est mère de quatre enfants. Quand elle prend en charge la Sex Discrimination Division de la Commission des Droits Humains, elle se bat pour que justice soit rendue dans les plus brefs délais. Selon Pramila Patten, Vidya Narayen disait qu"unlike wine, disputes before the Commission do not improve in ageing and delay in disposal of cases is a primary enemy of justice." et qu’il n’y avait "no such thing as a good war or a bad peace."
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