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Victime d’escroquerie : à 80 ans, elle veut récupérer ses millions

Mylène (prénom fictif), âgée de 80 ans, a toujours été une battante dans la vie. Malgré son âge avancé, cette habitante de Quatre-Bornes est déterminée à réclamer justice, estimant qu’elle et sa fille se sont fait arnaquer de Rs 3,7 millions par un individu. 

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À l’âge de 17 ans, Mylène se marie civilement, et de cette union, elle donne naissance à un enfant. Son époux travaille à l’époque comme Helper. Elle nous raconte que très jeune, elle a abandonné l’école. Elle a ensuite appris la couture. À 19 ans, avec un enfant sur les bras, Mylène s’envole pour la Grande-Bretagne en compagnie de son époux. La vie n’a pas été facile pour elle. Une fois dans son pays d’adoption, elle explique avoir commencé à travailler comme Cleaner. Par la suite, elle est devenue machiniste dans une usine. À l’âge de 27 ans, Mylène est mère de cinq enfants. Elle décide alors d’ouvrir sa propre entreprise dans la couture. Elle avait même employé environ 37 personnes dans son usine de confection de vêtements pour hommes et femmes.

Mais après avoir passé 22 ans en Angleterre, elle explique avoir eu des soucis de santé. Elle décide ainsi de retourner vivre à Maurice en compagnie de sa famille. Elle a pu économiser suffisamment pour vivre à l’aise dans son île natale. Avec son époux à Maurice, elle a ouvert plusieurs magasins de vêtements. Mais après 33 ans de mariage, Mylène et son mari décident de divorcer. Elle se retrouve avec cinq enfants, mais heureusement, elle a pu subvenir à leurs besoins car ses magasins étaient très rentables. 

Mylène avance qu’elle avait investi Rs 5 millions dans le groupe BAI, et après la chute de celui-ci, elle indique avoir récupéré Rs 2,5 millions. Elle relate qu’un couple d’amis fréquentait sa maison pendant une vingtaine d’années. À tel point qu’elle considérait mari et femme comme faisant partie de la famille. Elle fait part que l’époux lui a demandé de lui prêter Rs 2 millions pour investir dans un business de construction. « Li touletan fer mwa compran ki li enn businessman e li contracter lacaz. Li dir mwa donn li kass la o lie gard li la bank. Apre de zan li pour retourn mwa enn parti e fer mwa gayn enn flat lux osi. Linn pran enkor Rs 700 000 avek mwa supose enn lokasion pou aste enn lacaz », raconte Mylène.

Cependant, celle-ci souligne qu’au bout des deux ans, elle n’a vu ni la couleur de son argent, ni le flat de luxe que son ami l’avait promis. De plus, le même individu est parti chez sa fille en Angleterre et a réussi à soutirer Rs 1 million sur le compte de celle-ci.

En 2017, Mylène décide de porte plainte au CCID pour escroquerie. Quelque temps après, l’individu en question ainsi que ses deux fils sont arrêtés sous une charge provisoire d’escroquerie, puis libérés. Aujourd’hui, Mylène vit seulement de sa pension de vieillesse.

Sollicité, l’individu que Mylène incrimine nie les allégations d’escroquerie formulées contre lui. Il nous explique que Mylène est un « casseur ». Il reconnaît lui avoir emprunté Rs 2 millions et prétend avoir déjà rendu une partie de cet argent. « Mo pa enn escroc mwa, mo akcepte monn pran Rs 2 millions avek li e mo pou continue retourn li. Se zis enn caser ki pe rod plis kass avek mwa », lance-t-il.

 

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