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Victime de violence conjugale : Angie, 26 ans, et son bébé de cinq mois à la rue depuis un mois

Angie a déserté le toit conjugal parce qu’elle n’arrivait plus à supporter la violence de son conjoint.

Sitôt sortie du calvaire qu’elle a vécu dans une relation qui a duré plus de 13 ans, Angie *(prénom modifié), une jeune mère de trois enfants, se retrouve sans hébergement depuis un mois.

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Cette ancienne habitante d’un village de l’Est se retrouve à errer dans les rues. Elle sollicite l’aide des autorités concernées pour un logement soutenable, afin de pouvoir récupérer ses deux autres enfants.

Cela fait plus d’un mois qu’Angie, âgée de 26 ans, dort en plein air avec un bébé de cinq mois dans les bras. Tantôt sur la plage de Flic-en-Flac, tantôt au stade de Bambous. « Lorsque j’ai quitté le toit conjugal, je n’ai pu prendre que mon bébé et le strict minimum. Utilisant deux draps, dont un que je pose par terre et l’autre pour nous couvrir, j’ai dormi sur la plage de Flic-en-Flac, dans le stade de Bambous, ainsi que chez quelques bons samaritains », confie cette jeune femme en détresse.

Elle a déserté le toit conjugal parce qu’elle n’arrivait plus à supporter la violence de son conjoint, soutient-elle. Angie raconte qu’elle est devenue orpheline dès son jeune âge. Aujourd’hui, elle tire la sonnette d’alarme. « À l’âge de 13 ans, j’ai rencontré mon époux et c’était l’épaule sur laquelle je m’accrochais. Mais dès les premières années de cette union, mon mari a commencé à être violent et c’est devenu une habitude de sa part. Je n’arrive plus à le supporter », raconte-t-elle. Trois enfants sont nés de cette union. L’aîné est âgé de neuf ans, le cadet de huit et le benjamin, un bébé de cinq mois.

Il y a un mois, Angie a décidé de quitter le toit conjugal. « J’ai passé ma première nuit chez une dame, à la résidence Geoffroy, à Bambous. Elle m’a hébergée pendant deux jours et une nuit », ajoute -t-elle.

Ensuite, c’est sur la plage de Flic-en-Flac qu’elle a trouvé refuge. « Des fois, durant la nuit, des personnes m’accostaient, intriguées par ma présence avec un bébé dans les bras. Certains me demandaient de les accompagner dans leur voiture et me faisaient des propositions indécentes. Mais pour les faire partir, je leur disais que j’attendais quelqu’un », explique Angie. Ensuite, la jeune femme et son enfant se sont déplacés vers le stade de Bambous. Des personnes qu’elle croisait sur son chemin lui offraient de la nourriture.  

Sauf que vivre à la belle étoile avec un nourrisson dans les bras n’est guère facile. « J’ai commencé à manquer de nourriture pour mon fils, car ce n’est pas tous les jours que les gens me viennent en aide. Avec le peu que j’ai, je dois pouvoir trouver les repas », explique la jeune femme, qui s’est tournée vers la rédaction de Le Dimanche/L’Hebdo pour trouver une solution à sa situation.

L’objectif immédiat d’Angie, c’est de trouver un logement convenable afin de pouvoir récupérer ses deux enfants qu’elle a laissés avec leur père. Ensuite, de trouver un emploi fixe afin d’être indépendante.

Contactée, une responsable d’une organisation non-gouvernementale (ONG), qui vient en aide aux femmes et aux enfants, a accepté d’accueillir Angie et son fils sous son toit. « Nous allons lui procurer tout ce dont elle et le nourrisson ont besoin, jusqu'à-ce qu’elle se stabilise. Nos portes sont toujours ouvertes à toutes ces femmes courageuses », confie la responsable de l’ONG. En outre, le ministère de la Sécurité sociale nous confirme que la jeune mère peut éventuellement bénéficier d’une aide. « Une somme de Rs 1 200 lui sera allouée pour ses frais de logement », explique un fonctionnaire.  

Attristé par le sort d’Angie, un bon samaritain a accepté de lui céder un lopin de terre, pour quelque temps. « Sauf que je n’ai pas les moyens nécessaires pour la construction de deux pièces. En ce moment, mon fils de cinq mois a besoin de vêtements et de nourriture », indique-t-elle.

Ceux qui souhaitent venir en aide à Angie, en termes de matériaux de construction, de nourriture, de vêtements ou d’une maison à louer, sont priés d’appeler sur le 207-0666.

 

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