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Victime d’attentat à la pudeur : elle réclame une injonction contre un touriste saoudien

Mohamed H. Altasan Saleh Mohamed H. Altasan Saleh en cour intermédiaire le 27 septembre.

Une employée de l’hôtel Shangrila à Trou-d’Eau-Douce veut interdire à un touriste saoudien de quitter le pays. Elle l’accuse d’attouchements sexuels sur sa personne et veut le traîner devant la Cour suprême pour un procès en réclamation de dommages.

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Elle dit avoir été humiliée sur son lieu de travail. Cela, lorsqu’un des touristes qui logeaient dans l’établissement hôtelier l’a agrippée pour ensuite frotter son sexe contre ses fesses.

Cette jeune femme de Bel-Air Rivière-Sèche dit avoir été victime d’attentat à la pudeur à l’hôtel Shangrila de Trou-d’Eau-Douce. L’employée a intenté un procès en réclamation de Rs 35 millions de dommages au Saoudien, Mohamed H. Altasan Saleh, 64 ans, en Cour suprême. Procès qui sera appelé le 1er novembre 2018.

Or, la jeune femme a appris que le touriste va bientôt quitter le pays. Elle a logé, par le biais de l’avoué Subiraj Sakurdeep, une demande d’injonction en Cour suprême contre le Saoudien pour l’interdire de quitter le pays. Le Commissaire de police et le bureau du passeport et de l’immigration (PIO) sont cités comme codéfendeurs dans sa requête.

La victime souhaite que le touriste affronte un procès en réclamation de dommages avant de partir.

La demande d’injonction a été examinée le 26 septembre 2018 par la juge Karuna Devi Gunesh-Balaghee. Celle-ci a refusé d’émettre l’injonction contre le touriste qui loge dans un autre hôtel de Belle-Mare. Toutefois, la juge a ordonné que le touriste, le CP et le PIO se présentent en Cour suprême ce lundi 8 octobre 2018 pour s’expliquer sur la requête de la jeune femme.

« Il m’a dit que je suis belle… »

Dans un affidavit, la victime relate qu’elle a été désignée par la direction de l’hôtel qui l’emploie pour s’occuper du touriste et de sa famille. Ces derniers ont posé leurs valises à Maurice le 16 août 2018. Ils occupaient la chambre 229. Le 17 aout 2018, soutient la jeune femme, elle est partie remettre un sac à linges à la fille de Mohamed H. Altasan Saleh. Toutefois, c’est ce dernier qui lui a ouvert la porte.

« Il m’a dit que je suis belle et, quelques secondes après, il s’est mis à m’embrasser sur le front. Prise de panique, j’ai laissé le sac sur la table pour sortir. Ce faisant, il m’a attrapée alors que j’étais de dos, il s’est mis à frotter ses parties intimes contre moi », relate l’employée dans son affidavit. Elle parvint à se libérer et s’en est allée rapporter l’incident aux ressources humaines de l’hôtel. Elle a ensuite consigné une plainte au poste de police de Trou-d’Eau-Douce.

Poursuivi devant la cour intermédiaire, le touriste saoudien a plaidé coupable d’attentat à la pudeur. Il obtient la liberté conditionnelle le 27 septembre 2018, après avoir fourni une caution de bonne conduite de Rs 100 000. Il s’est engagé à ne pas commettre de délit à Maurice pendant les trois prochaines années. Faute de quoi, il purgera deux mois de prison.

 

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