La Cité Mangalkan abrite, depuis peu, un Centre de la musique et des arts. Ce centre, qui a été mis sur pied par l’ONG ‘Vent d’un rêve’ à Cité Mangalkhan, a pour objectif de faire vivre et partager une expérience musicale et autres activités avec les enfants de la cité.
« C’est un centre de formation pour le développement personnel. À la base, le centre est inspiré du programme El Sistema mis en oeuvre au Venezuela. Ce projet est basé sur les principes d’offrir une alternative à l’échec, grâce à la musique et à l’orchestre symphonique », explique Daniel Merven, le président de l’association Vent d’un rêve. Le « rêve » de l’association est de créer un orchestre dans la Cité.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5016","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-8275","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Les enfants de la Cit\u00e9 Mangalkhan"}}]]« À travers un orchestre, les enfants et les jeunes construisent un esprit de solidarité et de fraternité, développant leur estime de soi et leur sensibilité, grâce aux valeurs morales et esthétiques véhiculées par la musique », précise notre interlocuteur.
Tout débute en 2011. Des jeunes, formés par Leslie Merven au sein de la chorale de la paroisse et ayant terminé leurs études secondaires, prennent l’initiative de consulter les familles pour voir si leurs enfants seraient intéressés par des cours de musique. Résultat : 60 enfants sont inscrits en janvier 2011. La première expérience musicale communautaire prend forme et ‘Vent d’un rêve’ voit le jour. Les anciennes Loges de Mangalkhan abritent alors les premières classes de musique de Vent d’un rêve. Des mamans bénévoles encadrent les enfants et leur nombre passe de 60 à 150 de 2012 à 2015.
De nouveaux professeurs sont recrutés, l’éventail d’instruments proposés s’élargit. Un comité de gestion est formé, composé de professionnels de la musique, de la finance, des parents et des jeunes de la localité. Très vite, le besoin d’offrir aux enfants des cours d’alphabétisation et d’Art & Craft ainsi qu’un programme d’alimentation complémentaire se fait sentir.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5017","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-8276","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Les enfants de la Cit\u00e9 Mangalkhan"}}]]Des concerts sont organisés régulièrement pour permettre aux enfants d’exprimer leurs talents en public ainsi qu’aux parents d’apprécier les progrès de leurs enfants. Avec l’aide de sponsors, depuis deux semaines, le Centre de la musique et des arts a ouvert ses portes. Ce centre comprend six salles de musique, deux salles de chant, une salle d’Art & Craft, 2 salles pour l’alphabétisation et une grande terrasse à l’étage pour l’orchestre et autres activités. Les 150 enfants qui y sont inscrits, âgés entre 3 et 18 ans, bénéficient des cours de violons, flûtes à bec, trompettes, et chants.
« Ce modèle, éprouvé depuis 40 ans, démontre comment un programme musical peut créer de grands musiciens et changer la vie de centaines de milliers d’enfants démunis au sein d’un pays. Cette méthode met l’accent sur la participation intensive dès le tout début, sur l’apprentissage en groupe, sur l’enseignement mutuel, sur un engagement pris à garder ensemble la joie d’apprendre en s’amusant et sur l’omniprésence de la musique reposant sur le répertoire classique », précise le président.
Ainsi, ce dernier constate une amélioration de la lecture et de l’écriture chez ces enfants. Si pour le moment le centre se concentre sur la Cité Mangalkhan, toutefois, le président encourage cette méthode à d’autres associations.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !