Deux habitants du Nord n’ont pas révélé qu’ils avaient déjà reçu une première dose de Sinopharm pour se faire inoculer le vaccin anti-COVID-19 Janssen. Ils sont ainsi les premiers à Maurice à avoir reçu un cocktail vaccinal. Les autorités font un suivi de leur état de santé. Au-delà de l’aspect médical, il y a la question d’ordre légal. Ces personnes risquent des poursuites pour avoir enfreint la Quarantine Act de 2020.
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Un homme et une femme habitant le Nord n’ont pas révélé leur statut vaccinal pour pouvoir bénéficier du Janssen de Johnson and Johnson il y a une semaine. Or, auparavant, ils avaient chacun déjà reçu une dose de Sinopharm. Ils sont les premiers Mauriciens à recevoir un mix vaccinal. Une semaine après, tous deux se portent bien, selon le ministère de la Santé. Ils ont été soumis à des prélèvements sanguins.
Reste à savoir s’ils seront poursuivis ou pas au criminel. C’est ce que devra décider le ministère de la Santé après avoir reçu les dossiers des deux individus que leur a transmis le comité de vaccination. Aucune plainte n’a été faite à la police à ce jour.
Le ministère étudie le pour et le contre mais aussi et surtout les raisons ayant poussé les habitants du Nord à se faire administrer un mélange vaccinal. Car hormis les risques de santé que cela implique, ils risquent une lourde sanction. Selon la Quarantine Act de 2020, toute personne reconnue coupable d’avoir divulgué une fausse information est passible d’une amende pouvant atteindre Rs 500 000 et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Le Dr Sudhir Kowlessur, un des responsables de la campagne de vaccination, explique qu’il faudra également faire un suivi médical des deux personnes. Le comité de vaccination examine la nature du Sinopharm et du Janssen. Il consulte des experts sur les possibles effets que pourrait avoir ce mélange sur ceux qui l’ont reçu. Les habitants du Nord pourraient être soumis à des prélèvements et des examens.
Le responsable de la campagne affirme que la vaccination mixte est permise dans certains cas. En l’occurrence lorsque la première dose a provoqué de sérieuses réactions ou qu’un stock de vaccins est épuisé. Les médecins examinent alors les récipiendaires au cas par cas avant de leur proposer le mix vaccinal. Il faut surtout que les vaccins soient compatibles. Cela dépend de leurs compositions et de la méthode de fabrication. Hormis l’aspect médical, le Dr Sudhir Kowlessur fait ressortir ceci : « Mentir sur son statut vaccinal peut vous mener en prison. »
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